Manoeuvres communes

«Les forces navales algériennes et françaises ont effectué, depuis le 15 janvier courant, plusieurs exercices militaires concernant les domaines de surveillance et de sécurité en Méditerranée», a fait savoir, avant-hier, le chargé de la communication au commandement des forces navales, le lieutenant-colonel Slimane Deffaïri. Il a été question «d´opérations de recherche, de sauvetage, de lutte contre la criminalité en mer, de lutte contre l´émigration clandestine, le trafic de drogue en mer et autres», a indiqué l´officier, après l´accostage, mardi au port d´Alger, de la frégate française Commandant Birot.
L´escale de ce navire, intervenue au terme des exercices conjoints, durera jusqu´au 2 du mois courant, a ajouté la même source. La marine algérienne a participé à cet exercice avec la frégate Raïs Hamidou et la marine française avec L´Aviso.
La première phase de ces manoeuvres a eu lieu à quai, à Toulon (France), du 15 au 22 janvier où avait fait escale la frégate algérienne Raïs Hamidou, a précisé, à l´AFP, le commandant de L´Aviso français. Les deux navires ont ensuite patrouillé ensemble vers Oran (ouest) où ils sont arrivés le 26 janvier avant de débuter leurs manoeuvres en mer, a-t-il ajouté.
Il est à rappeler que ces exercices militaires ne sont pas les premiers dans les annales de la coopération entre les marines militaires des deux pays. Les forces navales algériennes et françaises avaient fait des manoeuvres similaires en novembre 2006. Lesquelles manoeuvres ont porté sur «la communication et l´échange d´informations entre le centre opérationnel de Toulon et celui d´Alger».
Dans le même contexte et sur invitation du chef d´état-major des armées françaises, le général-major Ahmed Gaïd Salah, s´était rendu à Paris, en mai 2006. Le responsable algérien a eu à visiter le site d´un groupe spécialisé dans l´industrie de l´armement.
Ces exercices navals qui s´inscrivent dans le cadre de la coopération entre les pays de la Méditerranée membres du groupe 5+5, se fixent entre autres objectifs «l´unification des concepts et des méthodes de travail et l´échange des expériences», a souligné le lieutenant-colonel Deffaïri. Des objectifs dont la réalisation est tributaire de «l´élaboration d´une méthode d´action unifiée, permettant de préparer les activités communes».
Du côté français, on a donné un cachet plutôt politique à ces manoeuvres militaires. «Ces exercices conjoints sont une pierre à l´édifice de l´Union méditerranéenne», a estimé un officier français.