L’AMBASSADEUR DES PAYS-BAS À BÉJAÏA
«Nous apportons une réponse à un besoin»
Le diplomate hollandais a souligné que sa présence en Algérie est un témoignage d’une volonté de jeter un pont entre les deux rives.
L´ambassadeur des Pays-Bas à Alger rassure. M.Henk Revis affirme que les intentions de son pays sont saines et loin de toute arrière-pensée politique. Apostrophé sur le soutien apporté par son pays au Centre de documentation et d´information des droits de l´homme, installé à Béjaïa, M.Henk Revis affirme que ce «n´est en aucune manière une ingérence dans les affaires internes de l´Algérie».
Et de préciser: «Nous avons apporté une réponse à un besoin exprimé par la société civile en matière de développement de vulgarisation des droits universels». Devant un parterre de journaliste et de représentants des associations de la région, l´ambassadeur des Pays-Bas a souligné qu´il est à Béjaïa en qualité de «représentant d´un Etat qui accorde beaucoup d´intérêt aux droits de l´homme». «D´où, souligne-t-il, ce partenariat avec la Laddh».
En réponse à une question sur le rapport entretenu entre les deux Etats (Algérie et Hollande) sur la question des droits de l´homme, l´ambassadeur soutiendra qu´il «nous arrive de dire à nos amis Algériens d´appliquer et de respecter les conventions signées dans ce sens». Quant au projet Euro-méditerranéen, proposé par le président français, Nicolas Sarkozy, l´hôte de la capitale des Hammadites indiquera que «son pays n´a pas encore pris de position» mais que «celle-ci ne peut qu´être positive».
A propos du jumelage entre les mouvements de divers horizons, le représentant diplomatique néerlandais soulignera que sa «présence en Algérie est un témoignage d´une volonté de jeter un pont entre les deux rives».
Le déplacement de l´ambassadeur des Pays-Bas, hier à Béjaïa, s´inscrit en droite ligne dans le cadre de partenariat et de suivi du projet mis en place à Béjaïa depuis avril 2007.
Le soutien qu´il apporte à ce 3e Centre de documentation et d´information sur les droits de l´homme (Cddh), se matérialise financièrement sur une période de deux années.
Ouvert depuis trois mois à Béjaïa, après ceux d´Alger et d´Annaba, il se veut un espace de savoir, de formation et d´échange entre les militants de la Laddh, les étudiants et les membres de la société civile.
D´une superficie de 91m², il peut accueillir 50 personnes. Equipé de 4 micro-ordinateurs, ce centre est encadré par un documentaliste et un aide-documentaliste.