Plusieurs partis maintiennent le suspense

Des partis politiques maintiennent toujours le suspense quant à leur participation à l'élection présidentielle anticipée. Même s'ils sont partants, ces derniers observent un wait and see. Hormis les deux «petits» candidats Zoubida Assoul et le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, dont la présence contribuera à colorer le scrutin présidentiel d'une diversité idéologique, les candidats poids lourds, si l'on excepte Louisa Hanoune, jouent encore les temps morts avant d'entrer dans la bataille présidentielle. C'est le cas du MSP, dont la décision finale ne sera connue qu'au bout d'une longue série de rencontres consultatives entamée au niveau des structures du parti.
D'après le planning tracé par le bureau exécutif du parti, ces rencontres se poursuivront jusqu'au 12 mai prochain. À ce rythme, la session du majlis echoura auquel échoit la prérogative de désigner le candidat du parti, n'interviendra qu'à la veille de la convocation du corps électoral, prévu le 8 juin prochain. Inaugurée par le regroupement des chefs des bureaux exécutifs de wilayas, ladite série de rencontres sera clôturée par les réunions des conseils consultatifs de wilayas programmés entre le 25 avril et le 12 juin prochain. S'ensuivra alors la fameuse session du majlis echoura national qui devra choisir le candidat du parti. Logé à la même enseigne, le vieux parti de l'opposition, le FFS n'a pas encore arrêté la date de la réunion de son Conseil national censé trancher sa participation ou non à cette course à l'investiture suprême. L'atermoiement n'est pas l'apanage des seuls partis de l'opposition. Des formations de la coalition présidentielle attendent également que la situation politique se clarifie avant de décider. Pour ces formations, le véritable paysage politique apparaîtra quand le brouillard se dissipera et que les écrans de fumée disparaîtront. Dans ce contexte, le président du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina continue de s'entretenir avec d'autres partis dans le cadre de la poursuite des consultations avec les différentes forces politiques qui partagent les mêmes visions, les objectifs et les principes du Mouvement dans la perspective de la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain. Même topo pour le RND, qui devra «fixer les étapes pratiques concernant la prochaine élection présidentielle, à travers la décision qui sera prise par le Conseil national du parti lors de sa session extraordinaire, qui «se tiendra ultérieurement». Se situant sur la même longueur d'onde, le parti Sawt Chaâb de Lamine Osmani a programmé plusieurs réunions de concertation à travers tout le pays, avant la tenue de la session ordinaire du Comité central habilité à décider de la forme de sa participation à l'élection présidentielle. Idem pour le nouveau président du Front El Moustakbal, Fateh Boutbig, dont la décision relative à la forme que prendra sa participation sera prise par le Conseil national du parti lors de sa session, qui se tiendra prochainement. Fateh Boutbig a plaidé à Constantine lors de sa rencontre tenue ce samedi avec les militants et élus de son parti pour «une action politique commune» pour réussir la prochaine élection présidentielle... «Notre participation à l'élection présidentielle sera particulière», avait-il soutenu récemment. L'indéboulonnable chef du groupe parlementaire du parti a été intronisé récemment à la tête du parti fondé et dirigé par Abdelaziz Belaïd depuis plus de 12 ans. Par ailleurs, l'ensemble des partis partants pour la présidentielle, convoquent «les plans et menaces qui guettent l'Algérie sur les plans interne et externe» pour justifier leur participation et leur appel à réussir ce scrutin.