L'Expression

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Porté sur la provocation

Victime d´une tentative d´assassinat organisée par des éléments du GIA, ce militant de la première heure, de l´ex-mouvement Hamas, qu´il avait créé avec le défunt Mahfoud Nahnah, ne manquait jamais, lorsque l´occasion lui en était donnée, de dire son aversion pour ceux qu´il qualifiait de hizb frança (le parti de la France) et d´affirmer que ses principaux ennemi c´étaient, d´abord, les franco-communistes. Islam, arabité, nation, sont les maîtres mots qu´il prend, chaque fois, plaisir à développer dans la plupart de ses discours. Son goût prononcé pour la provocation, il en fera usage au lendemain de l´assassinat de Matoub Lounès en traitant le poète disparu d´opposant à l´Islam et de suppôt de la France. Une prise de position qui lui vaudra l´inimitié d´une bonne partie de la population de Kabylie.
Ce farouche partisan de l´arabisation, fut-elle imposée par la force, commence à faire parler de lui en 1995, après sa désignation dans le premier gouvernement dirigé par Ahmed Ouyahia, à la tête du secrétariat d´Etat à la pêche rattaché, alors, au ministère de l´Agriculture dirigé par Nourredine Bahbouh. Durant cette période, il lui arrivait, de temps à autre, à apparaître au siège de son département en kamis amenant des mauvaises langues à dire que le secteur de la pêche a été transformé en une annexe du mouvement Hamas. A partir du mois de novembre 1997, Ouyahia, le nomme ministre et lui confie la direction des PME-PMI, aux côtés d´un autre membre de son parti, Abdelmadjid Menasra, à qui sera attribué le ministère de l´Industrie et de la Restructuration.
Lorsque Ahmed Benbitour est désigné en qualité de Chef du gouvernement, il confie à Bouguerra Soltani, le portefeuille du ministère du Travail et des Affaires sociales durant la gestion duquel il va se mettre à dos le monde du travail et ses représentants.
Durant de longs mois, un bras de fer l´opposera au secrétaire général de l´Ugta, Sidi Said et aux dirigeants de la puissante Fédération des travailleurs de la sécurité sociale. Ce conflit est provoqué par le refus de M.Soltani d´avaliser l´accord conclu, lors d´une précédente tripartite, quant à une augmentation des salaires des travailleurs de la sécurité sociale et des pensions de retraite et de chômage.
Expliquant sa position, face aux syndicats qui menacent de recourir à une grève générale, le ministre se défend de faire obstruction à cette décision considérant qu´elle mettrait en péril la gestion des caisses de sécurité sociale. Après la dissolution du gouvernement, M.Bouguerra rejoint l´anonymat, dont il resurgira, quelques années plus tard, après la mort de Mahfoud Nahnah et des nombreuses supputations qui s´en suivront, quant au nom de l´homme qui aura à hériter de la direction du MSP.

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