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Le conflit russo-ukrainien a redistribué les cartes

Que changera-t-il pour l’Algérie?

La question concerne l’UE, notamment avec laquelle elle est liée par un accord d’association défavorable.

Le conflit armé russo-ukrainien a redistribué les cartes au niveau mondial, économique, énergétique et gazier en particulier. Son impact le plus significatif reste celui qui a touché les pays membres de l'Union européenne qui ont lourdement sanctionné la Russie. Ils se sont automatiquement privés de leur principal fournisseur de gaz et ont dû se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement. Ce contexte géopolitique a donc exacerbé la question de l'approvisionnement en gaz, pour l'Europe, en raison de son boycott de ses importations russes. L'UE l'ayant inclus dans le paquet de sanctions qui cible la Russie depuis son intervention militaire en Ukraine.
Le Vieux Continent trouve, par conséquent, en l'Algérie, qui lui fournissait 11% de son gaz importé avant le début de cette guerre, un partenaire sûr pour l'affronter et faire face à une éventuelle nouvelle crise énergétique vu que le conflit armé russo-ukrainien s'éternise. Entré dans sa troisième année, le 24 février il a accouché d'une crise énergétique inédite qui a frappé de plein fouet les pays membres de l'Union européenne avec laquelle l'Algérie est liée par un accord d'association, largement en sa défaveur, qu'elle n'a eu de cesse de dénoncer ces dernières années, notamment. La donne changera-t-elle? Ira-t-on vers un partenariat plus équilibré? Il y a de fortes probabilités que cela se fasse au vu des ressources que recèle le pays et des projets à foison qu'il a engagés dans le cadre de la diversification de son économie. L'Algérie s'est forgé un statut de «terre d'investissement». Elle a trouvé en la personne du président de la République qui a sillonné plusieurs capitales mondiales (Pékin, Moscou, Ankara, Rome, Lisbonne...) pour la promouvoir, un «VIP» de premier choix. Les clients ne manqueront donc pas, en principe à l'appel. Les pays qui européens, leurs entreprises qui délocalisent à tour de bras ne se sont pas tournés pour le moment du moins massivement vers ce marché, national, pourtant attractif. En les attirant, l'Algérie aurait tout à gagner en négociant l'accès de ces firmes transnationales contre des transferts de technologies. Synonymes de savoir-faire et de créations d'emplois. Des projets de partenariats intéressent déjà allemands italiens et autrichiens dans le domaine des énergies renouvelables, de l'électricité et de l'hydrogène vert notamment. L'Allemagne, première économie d'Europe, un partenaire de choix du secteur a clairement affiché ses intentions pour renforcer la coopération énergétique entre les deux pays.
Le vice-chancelier d'Allemagne et ministre fédéral de l'Économie et du Climat, Robert Habeck a, à cet effet, été reçu le 8 février dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il faut rappeler que la 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l'Algérie et l'Union européenne (UE) qui s'est tenue le 5 octobre 2023 dans la capitale belge s'est soldée par une série de décisions qui augurent d'une relation bilatérale remarquable dans le secteur de l'énergie. Concernant le partenariat algéro-italien, il est symbolisé par l'accord ratifié entre la Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach et le groupe énergétique italien, ENI le 14 décembre 2021.
Il porte sur le développement commun des énergies renouvelables et nouvelles, particulièrement les axes de la production de l'énergie solaire, la prospection du lithium, la production des bio-carburants et la production de l'hydrogène (vert et bleu). Un éventail qui pourrait s'élargir avec la prochaine visite du chef de l'État en France annonciatrice d'une coopération exceptionnelle. Elle peut s'illustrer à travers les terres rares, que renferme le sous-sol algérien, indispensables à la construction de véhicules électriques hybrides dans laquelle s'est lancée la France. Autant d'atouts que l'Algérie pourra brandir pour rééquilibrer ses échanges avec l'UE, un de ses principaux partenaires commerciaux.

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