Recherche marché désespérément

Le marché hebdomadaire de Bouira n´offre aucune sécurité et aucune hygiène. Les responsables ne sont pas parvenus à prendre une décision afin de permettre aux citoyens de disposer d´infrastructures adéquates.
Depuis la fermeture du marché hebdomadaire de la ville, c´est la galère pour les citadins. Sur injonction du wali, l´assiette sur laquelle était implanté le marché a été libérée pour recevoir des projets d´utilité publique. Toutefois, l´Assemblée populaire communale a acquis des terrains dans l´objectif d´aménager six marchés de proximité.
En attendant, ce qui sert de marché hebdomadaire n´est qu´un tronçon de route détourné de sa vocation. C´est sur la voie qui relie le centre-ville à la Zhun des 140 Logements que sont étalées les diverses marchandises.
Ainsi, des désagréments sont causés aux habitants. En effet, plusieurs commerçants déposent leurs marchandises à l´entrée du centre universitaire obligeant les étudiants à utiliser un seul accès qui se trouve en face de la cour de justice. D´autres commerçants obstruent l´entrée des dépôts et de la direction de l´Edied. En outre, les responsables de l´entreprise en charge du projet de l´annexe de la Bibliothèque nationale trouvent toutes les peines à alimenter le chantier en matériaux de construction. Le trajet entre le pont et la cité des 140-Logements est un véritable casse-tête pour les automobilistes. Leurs nerfs sont mis à rude épreuve sur une distance de plus de 300 mètres. A ces désagréments s´ajoute le fait que le marché est divisé en deux parties. L´entrée vers la zone d´activité, réservée aux gros camions est totalement occupée par des commerçants. Pour rallier une partie de l´autre accès, les citoyens passent entre les barreaux de protection de la voie ferrée et empruntent un sentier qui longe un égout à ciel ouvert.
«Heureusement que les trains sont de plus en plus rares», nous dit un citoyen. Le marché n´offre aucune sécurité, aucune hygiène. Certains s´interrogent même sur les motifs d´un pareil choix. Lors d´une visite, il nous a été donné de constater, qu´hormis une cabane fermée qui porte la mention APC de Bouira-hygiène, rien ne montre que le lieu est un marché officiel.
Les vendeurs de poulet, de légumes, d´habits neufs de friperie, de pièces de rechange pour véhicules, d´insecticides et de dattes se côtoient sans que personne ne s´en soucie. D´autres commerçants proposent, en utilisant des mégaphones, des remèdes pour les rhumatisme et les maladies pulmonaires.
L´un deux, pour tenter de convaincre, affirme que son produit est certifié par le ministère de la Santé. Profitant de l´ignorance de la majorité des clients, le vendeur ouvre un flacon et invite l´assistance à essayer sa potion, ce qui la met en danger. La responsabilité des pouvoirs publics est entière. Ce marché doit être aménagé pour améliorer les conditions quotidiennes du citoyen. Qui prélève les taxes? Tout le monde sait que l´adjudication obéit à une réglementation. Est-ce qu´elle est respectée?