DES GROUPES DU GSPC SE SERAIENT RENDUS À TIZI OUZOU
Rumeurs sur des contacts
Un important contingent du Gspc serait sur le point de déposer les armes dans les sinistres maquis kabyles.
Si l´on se fie aux bruits qui courent, ces derniers jours à Tizi Ouzou, un important contingent du Gspc serait sur le point de déposer les armes dans les sinistres maquis kabyles. Cette massive reddition, si elle venait à se confirmer, sonnerait comme le chant du cygne des groupes de Hattab qui écument les massifs boisés situés à cheval entre Tizi Ouzou et Boumerdès. Contactée, une source sécuritaire n´a pu ni confirmer ni infirmer cette information, qui est entourée de la plus grande discrétion. Mais tout porte à croire que des contacts existent réellement entre les services de sécurité par voie d´intermédiaires et des éléments du Gspc. Des contacts classés «secret défense» eu égard à la sensibilité du dossier, mais aussi à l´hostilité des chefs terroristes à toute négociation avec l´Etat. Des chefs que l´on sait partisans des dogmatiques trois «Ni» (ni trêve, ni dialogue, ni réconciliation). Or, pour l´heure, et en raison de toute la discrétion et du flou qui entourent toute cette affaire, les spéculations et les supputations de tout genre vont bon train. Ainsi, on croit savoir que les éléments armés, pour la plupart étrangers à la région, seraient contactés par leurs proches parents ou des repentis de la région de Boumerdès.
Des contacts qui auraient reçu des échos favorables auprès des terroristes en dépit du spectre des représailles de leurs «supérieurs» lesquelles pèsent sur eux, c´est dire que les traques implacables de l´ANP, la multiplication du démantèlement des réseaux de soutien ainsi que les incessants appels de Bouteflika seraient directement liés à cette véritable saignée que s´apprête à vivre le Gspc.
Isolés, sevrés de toute aide logistique externe, les terroristes qui ont beaucoup perdu de leur force de nuisance, sont réduits, ces derniers mois, en véritables hères à travers les maquis, se lançant par à-coups dans des attentats aussi spectaculaires que désespérés.
Ainsi, si l´année 2003 était particulièrement sanglante dans la wilaya de Tizi Ouzou avec des dizaines d´attentats (Beni Douala, Boghni, Mizrana...), cette année, l´intensité de l´activité terroriste et la fréquence des attentats ont sensiblement baissé, même si des poches de nuisance existent toujours à Boumahni, Mizrana et Sidi-Ali Bounab. A ce titre, hormis l´attentat contre la Bmpj de Boghni, le double attentat de Mazer ainsi que les braquages de la BDL d´Azzazga et du convoyeur de fonds d´Aïn El-Hammam, les terroristes ne se signalent que rarement.
Un constat qui conforte la guerre sans merci livrée par les forces de sécurité combinées contre un fléau pour qui sonne le glas, probablement, ces derniers jours.