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CHAKIB KHELIL :

«Sonatrach gardera 43% du domaine minier»

Il insistera longuement sur la nécessité de destiner les subventions de l’Etat aux secteurs les plus défavorisés.

En dépit des longues polémiques soulevées par différentes parties (partenaire social, associations, partis politiques,...) depuis plusieurs mois déjà, l´avant-projet de loi sur les hydrocarbures reste toujours au centre des débats. Encore une fois, le premier responsable du secteur, M.Chakib Khelil, a animé, hier, au siège de Sonatrach (Hydra), une rencontre-débat avec la presse nationale pour présenter ses arguments et surtout les «avantages» de son avant-projet de loi, toujours aussi critiqué.
Selon le conférencier, l´Algérie n´a plus vraiment le choix d´hésiter ou de contourner ce «passage obligé», surtout avec son entrée à l´économie de marché. «La concurrence s´annonce très rude et nous devons nous adapter aux nouvelles mutations», dira-t-il. Cette transition demande, selon M.Khelil, énormément d´argent que Sonatrach ne peut assurer à elle seule. «C´est pour cet effet, d´ailleurs, que nous avons élaboré ce texte de loi qui sera en mesure d´attirer les investissements nécessaires.»
Le ministre estime que le «prix» ne sera pas aussi onéreux qu´on le dit, puisque «non seulement Sonatrach ne sera pas privatisée, mais elle gardera en plus 43% de son domaine minier sur les 600.000 km2 existants, et 30% dans les contrats de partage de production».
A propos de privatisation, M.Khelil a tenu à souligner qu´il ne s´agit pas plus de mauvaise interprétation des choses. «On a parlé de privatisation de Sonatrach, puis du secteur. Or, ce dernier a été privatisé en 1986 et 1991, ce qui fait que l´entreprise est une SPA». Si privatisation il y a, explique le ministre, elle ne concernera que certaines filiales irrécupérables inscrites préalablement dans le programme de privatisation du gouvernement. En revanche, celles qu´on juge importantes à l´instar de Naftal, leur capital a été doublé.
Pour introduire le chapitre relatif à la libéralisation des prix, le conférencier insistera longuement sur la nécessité de destiner les subventions de l´Etat aux secteurs les plus défavorisés tels que la santé, le logement et autres au lieu de les donner au secteur énergétique.
«La plus grande partie de ces aides va à ceux qui ne la méritent pas», dénonce-t-il, tout en indiquant que l´Etat débourse pas moins de 1,5 milliard de dollars par an pour les subventions destinées au secteur de l´énergie. C´est à partir de là que le ministre soulignera la nécessité de la libéralisation des prix des produits dérivés tels que le carburant qui sera, selon lui, plus bénéfique que négative.
A propos des «autres avantages» de son projet de loi, «on ne saura les citer tous» si ce n´est qu´il favorisera l´investissement, qu´il encourage le développement d´autres secteurs tels que la pétrochimie et autres. Le projet prévoit également 10 % des bénéfices qui seront versés aux collectivités locales.
En fait, le premier responsable du secteur compte bien convaincre le partenaire social, mais surtout les vrais décideurs (le gouvernement et le Parlement) pour le plébisciter. D´ici à là, il est bien clair que le ministre ne ménagera aucun effort pour poursuivre sa campagne.

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