L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

PRODUCTION MONDIALE DE PÉTROLE

Total tire la sonnette d’alarme

La production mondiale d’or noir pourrait ne pas dépasser les 95 millions de barils par jour dans les toutes prochaines années et il sera difficile de l’augmenter.

C´est ce qu´a déclaré Thierry Desmarest, le patron du géant pétrolier français Total au cours d´une table ronde qu´il a animée, jeudi dernier, à l´occasion du Forum économique mondial de Davos. Une opportunité pour relancer le débat autour du «Peak oil»: moment où est atteint le taux maximal l´extraction du pétrole. Il n´est de secret pour personne que c´est une question qui divise le monde des experts dans ce domaine. Si pour certains d´entre eux, ce fameux pic pétrolier est déjà atteint à l´instar de ce qu´avancent les experts d´Energy Watch Group, qui déclarent qu´il aurait été déjà touché en 2006 et que la production mondiale de pétrole devrait logiquement décliner dans les années à venir. Il faut signaler que ce groupe de chercheurs allemands avait déjà produit deux rapports qui ont fait grand bruit. L´un, concernant l´approvisionnement d´uranium qui devrait connaître quelques soucis entre 2015 et 2020. L´autre, attire l´attention sur les réserves de charbon qui seraient d´après leurs estimations surévaluées. Leur pic doit être atteint à partir de 2020. Selon leurs prévisions, la production de pétrole en Afrique diminuera à partir de 2010. Les tenants de la thèse opposée soutiennent, quant à eux, qu´avec les nouvelles techniques de forage et des ressources, comme les sables bitumineux, ce pic pétrolier pourrait être repoussé de quelques décennies. Le président-directeur général de la compagnie pétrolière nationale saoudienne Aramco, qui participait au Forum économique de Davos, a tout simplement déclaré que le débat qui porte sur le pic de la production mondiale faisait partie du passé. «Nous pensons que le débat, qui a suscité beaucoup de préoccupations sur le pic de production, est derrière nous», a fait remarquer Khalid al Falih au cours de son intervention. Le processus semble tout de même irréversible. Le pétrole étant une ressource non renouvelable. Le temps fera le reste. Les intervenants gardaient cependant un oeil rivé sur les prix actuels du pétrole. La fourchette dans laquelle ils évoluent a l´air plutôt de satisfaire, et les pays producteurs et les consommateurs. Le baril de «Light Sweet Crude» a clôturé la semaine sous les 73 dollars. «Dans la zone dans laquelle on est, entre 70 et 75 dollars le baril, c´est un prix tout à fait raisonnable. Ce prix ne fait pas une charge très lourde pour les économies des pays consommateurs et c´est un prix suffisant pour amener de nouvelles capacités de production», a déclaré Thierry Desmarest, à l´AFP, en marge du Forum économique de Davos. Le patron de Total se montre cependant moins optimiste par rapport à la capacité d´augmentation de la production mondiale qui, selon lui, aura bien du mal à satisfaire la demande sans cesse croissante de l´économie chinoise. «On n´ira pas au-delà des 95 millions de barils par jour», a-t-il prévenu. Les champs pétrolifères auraient tendance à s´épuiser de façon naturelle de 5% par an. Rappelons que l´Organisation des pays exportateurs de pétrole qui assurait près de 40% de la demande mondiale de pétrole avait pris la décision de réduire sa production de 4,2 millions de barils par jour en 2008 pour faire face à la dégringolade des prix du brut qui ont plongé jusqu´à 32,40 dollars en décembre de la même année. En ce sens, l´objectif de l´Algérie de porter sa production à 2 millions de barils par jour semble compromis. L´or noir sur lequel s´adosse l´économie nationale dans une telle perspective pourra-t-il bénéficier aux générations futures? «Le problème reste entier à ce rythme d´exploitation, il est possible que l´on ait atteint le "peak oil", car les découvertes faites annuellement sont inférieures de près de 40% à la production. Cela voudrait dire que nous entamons nos réserves...», nous avait déclaré, au mois d´avril 2009, le Pr Chems Eddine Chitour, directeur du laboratoire de valorisation des énergies fossiles à l´Ecole polytechnique d´Alger.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours