YAKOUREN
Trois terroristes capturés
Dans la nuit de mardi, trois terroristes ont été capturés au lieudit Fontaine fraîche près de Yakouren (à 11km de la daïra d´Azazga). Les forces de sécurité ont suivi depuis Alger un véhicule ayant à son bord trois individus suspects. Ce n´est que vers le lieudit Fontaine fraîche que les forces de sécurité ont pu coincer et forcer les terroristes à lever les mains. Trois kalachnikovs ont été récupérées. Selon certaines sources, ces terroristes s´apprêtaient à prendre contact avec les résidus du groupe qui fut encerclé par les forces spéciales dans la forêt après l´attaque avortée contre la brigade de gendarmerie de Yakouren. Les terroristes capturés, dont les identités ne sont pas rendues publiques, devront en principe, et de concert avec les membres du réseau de soutien arrêtés livrer beaucoup de «secrets» aux forces de l´ordre. Ce qui ne manquera pas d´être exploité et aidera ainsi à un meilleur nettoyage de la région.
Par ailleurs, des éléments appartenant à un groupe de soutien au terrorisme ont été arrêtés, selon des sources, dans la même région. Le groupe constitué de trois individus aurait été démantelé par les forces de l´ordre qui agissaient après une longue enquête. Le trio est accusé d´avoir fourni aide et assistance aux éléments armés. Selon d´autres sources, ce serait l´armée qui aurait procédé à ces arrestations. Il se pourrait fort que ces trois individus soient remis par la suite à la police ou à la gendarmerie qui auront à les faire comparaître devant les juridictions appropriées. A Yakouren, la chose est quasiment passée sous silence, plusieurs citoyens de la ville ne savaient pas encore hier en milieu de journée de quoi il retournait. A part ces trois individus apparemment jeunes qui ont été mis hors d´état de nuire à Yakouren, il semble que le phénomène, même s´il reste minoritaire, existe bel et bien en Kabylie. En certaines régions de Kabylie, plusieurs jeunes, notamment ceux attirés par l´argent que leur faisaient miroiter les terroristes, se sont laissés aller à pareille «participation» sans se rendre bien compte de ce qu´ils faisaient. Pour ces jeunes «égarés», seuls les dinars comptent. Frustrés par une longue attente vaine d´un travail, sans repères car ayant généralement quitté les bancs d´école assez tôt, confondant allégrement religion et islamisme armé et à ce titre semblent réceptifs aux discours des éléments armés. C´est le cas à Aïn Zaouïa, une petite commune rurale de la daïra de Draâ El Mizan, qui a eu la grosse surprise de sa vie en apprenant que des jeunes de la région avaient rejoint les maquis.
Dans la ville voisine de Boghni, une ville qui pourtant a tôt signé son attachement avec les partis démocratiques, des jeunes ont été arrêtés récemment pour constitution de cellule de soutien au terrorisme.