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Mesures de Rezig pour faire baisser les prix de la mercuriale

Un coup d'épée dans l'eau

Dimanche dernier, le ministère du Commerce a fait une annonce destinée à agir sur la mercuriale des fruits et légumes. Les agriculteurs sont désormais autorisés à vendre directement leurs produits aux consommateurs. Le département de Kamel Rezig a été jusqu'à ouvrir les marchés de gros et ceux de détail aux producteurs. Cette mesure a pour effet direct d'annuler toute la chaîne d'intermédiaires entre les agriculteurs et le consommateur final.
Dans l'esprit de Kamel Rezig, cette démarche permet de «réguler le marché et lutter contre la spéculation». Le ministre du Commerce agit comme s'il avait trouvé la solution définitive à la problématique des hausses des prix, souvent injustifiées, des fruits et des légumes à travers le territoire national. Ce serait trop facile. La réponse à l'inflation n'est évidemment pas dans ce genre de bricolages qui, en plus de mettre des grossistes et des mandataires sur la paille, avec ce que cela suppose comme pertes d'emplois, aura un impact insignifiant sur le marché. Les fellahs qui disposent de gros moyens peuvent acheminer directement leur marchandise vers les marchés de gros et de détail. Mais posons-nous la question: combien d'agriculteurs remplissent cette condition sine qua non? Assurément très peu. Pourront-ils agir sur les prix et réguler le marché à l'échelle du pays. La réponse est définitivement «non». On ne peut pas demander aux producteurs, dont le métier est de produire, d'être au four et au moulin, en squattant tous les chaînons de la filière. La réponse est évidemment dans la mobilisation de tous les outils de régulation, dont dispose les ministères de l'Agriculture et du Commerce.
Une bonne semaine après l'appel du ministre Rezig, L'Expression a pris le pouls des marchés dans plusieurs wilayas du pays. Le constat est sans appel. Les agriculteurs n'ont visiblement pas suivi le ministre, parce qu'ils n'en ont pas les moyens et surtout parce que ce n'est pas leur métier. À Alger, Oran, Constantine, Tizi Ouzou et ailleurs, les prix n'ont pas bougé, en tout cas pas dans le sens de la baisse. Bien au contraire.... Dossier.

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