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La diplomatie algérienne de Debaghine à Lamamra

Un parcours sans faute

La création du GPRA fut en soi une arme diplomatique redoutable entre les mains de la révolution.Elle a arraché l'indépendance du pays et s'est fait une place dans l'arène internationale.

La première action diplomatique algérienne remonte à 1919, quand l'Emir Khaled décida de porter la question algérienne devant la Société des nations naissante après la Première Guerre mondiale. Il envoya une lettre au président Wilson, lors de la Conférence de Versailles, en janvier 1919, pour lui rappeler ses principes émis, en janvier 1917, sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Messali Hadj prend le relais, par le biais de l'Etoile nord-africaine (ENA), en participant au congrès anticolonialiste à Bruxelles (du 10 au 14 février 1927). À partir de cette date, les dirigeants algériens ont commencé à tisser des relations avec les leaders des organisations anticolonialistes d'Europe et d'Asie. Messali sera désigné par Chakib Arslane, président du comité syro-palestinien, comme membre du comité du congrès islamique tenu entre les 12 et 15 septembre 1935 à Genève. Après le déclenchement de la révolution, l'acte majeur fut la piraterie, du 22 octobre 1956, de l'avion qui transportait les dirigeants du FLN du Maroc vers la Tunisie (Ben Bella, Boudiaf, Bitat,Ait Ahmed et le journaliste Lacheraf). Dès lors, la question algérienne est rentrée avec fracas sur la scène diplomatique.
En 1957, lorsque revenant de Tunis après avoir assisté à l'anniversaire de l'indépendance de la Tunisie, Nixon propose au président Eisenhower un référendum aux Algériens pour choisir entre la loi-cadre de Lacoste et l'indépendance. Puis en juillet 1957, le candidat démocrate J.F. Kennedy fait avancer la position US en demandant franchement la reconnaissance de «la personnalité indépendante de l'Algérie», sur la base d'un règlement global avec la France. Quelque temps après est né le Gouvernement provisoire de la révolution algérienne (GPRA), le 19 septembre 1958 au Caire et est aussitôt reconnu par les pays arabes, africains, par plusieurs pays d'Amérique latine et d'Asie. Une fois installé à Tunis, le GPRA s'emploie à faire avancer la question algérienne; l'effort sera récompensé lorsque l'ONU adopte la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés, le 14 décembre 1960. Mais l'histoire retiendra que le président américain J.F. Kennedy a été le propulseur de l'indépendance de l'Algérie. Il a usé de son veto pour la faire avancer à grands pas. Jusqu'à aujourd'hui, sa fille ne rate jamais l'occasion d'envoyer ses félicitations aux Algériens, à l'occasion de la fête de l'indépendance, le 5 Juillet. Grâce au concours du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (Malg) - ou des Boussouf boys, comme on l'appelle sciemment- le GPRA avait une mine d'informations à sa disposition pour négocier avec les Français. Il est parvenu, en effet, de juin 1960 à Melun au 19 mars 1962 à Evian, à arracher l'indépendance de l'Algérie, sous occupation française pendant 132 ans. La diplomatie algérienne se fera remarquer par une présence caractérisée sur la scène internationale et est très courtisée en cas de conflits majeurs.
Le 21 décembre 1975, lors d'une réunion des ministres de l'Opep tenue à Vienne, leur avion est pris en otage par 6 pirates de l'air conduits par Carlos. En sus des pirates, il y avait 42 otages, dont les ministres saoudien et iranien. L'avion a ensuite été dirigé vers Alger où les ministres ont pu être libérés. Comme il y a eu la prise d'otages des 52 diplomates et civils américains, du 4 novembre 1979 au 20 janvier 1981. Washington a dû recourir aux bons offices algériens pour les libérer. Après d'intenses négociations, les Algériens ont pu parvenir à un accord avec les ravisseurs et libérer tous les otages. L'Algérie a joué également les bons offices entre Iraniens et Irakiens, pendant très longtemps, mais qui se sont soldés par l'accident de l'avion qui transportait le ministre des AE algérien, Mohamed Seddik Benyahia, en mai 1982 à la frontière entre la Turquie et l' Irak. Il s'est soldé par la mort du ministre et de huit fonctionnaires et quatre membres de l'équipage. Ahmed Taleb Ibrahimi dira, dans ses Mémoires, que Saddam Hussein lui avait demandé de fermer le dossier; une manière de dire qu'il reconnaissait l'acte. Une année auparavant, en mai 1981, Benyahia avait échappé miraculeusement à un accident d'avion similaire à Bamako (Mali). C'est dire combien l'Algérie s'est dépensée pour arracher les lettres de noblesse de sa diplomatie qui est reconnue pour son souci d'aider à rétablir la paix dans le monde.

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