«Une occasion historique pour se réconcilier»

D´habitude très critiques à l´encontre de tout ce qui est officiel, des Constantinois interrogés pour donner leur avis sur le Sommet arabe, ne cachent pas leur «optimisme» de voir l´Algérie signer son retour définitif sur la scène internationale.
Pour notre pays, il s´agit bel et bien d´un événement important. D´autant plus qu´il va se dérouler dans un contexte bien particulier pour l´ensemble des pays arabes. A l´instar des autres régions du pays, la rue constantinoise n´est pas indifférente malgré les vicissitudes et les tracasseries de la vie quotidienne.
Pour B.Khadidja, sociologue: «En 1995, l´Algérie était soumise à un embargo des plus durs. Elle était isolée sur le plan arabe et international. 2005 : notre pays ratifie l´accord d´association avec l´UE, attend son adhésion à l´OMC et s´apprête à accueillir le 17e Sommet arabe. Un Sommet où l´on annonce déjà la présence d´Annan, Barnier et Zapatero... L´Algérie est réellement en voie de reconquérir sa notoriété internationale. J´attends l´aboutissement de ce Sommet vers une réconciliation entre les pays arabes, je suis confiante...», s´est-elle exprimé.
Pour sa part, Abdelkrim Saber (25 ans), futur avocat: «Le Sommet constitue une occasion propice aux pays arabes à s´impliquer davantage afin d´imposer leur vision de la paix au Proche-Orient. Les Arabes sont tenus de peser de tout leur poids pour éviter la guerre civile au Liban et la division de l´Irak. El Qods doit être la question fondamentale autour de laquelle les Arabes doivent s´unir».
«Ami Ramdane», un ancien moudjahid estime, quant à lui, que le Sommet arabe doit impérativement apporter une réponse à la question palestinienne.
Pour Salim, cadre de l´administration: «La question n´est pas aussi simple. Les Arabes sont confrontés à d´énormes problèmes. Des problèmes liés à la bonne gouvernance, à la démocratie et à la répartition équitable des richesses nationales. Ils ont intérêt à anticiper, à s´ouvrir avant que les réformes ne leur soient imposées par la Maison-Blanche».
Pour Amina, jeune étudiante en biologie: «Ce Sommet pourrait offrir l´occasion d´effacer, une bonne fois pour toutes, cette idée des «Arabes» qui se rencontrent pour ne plus s´entendre qu´ils réussissent à le faire, c´est le monde entier et principalement les puissances occidentales qui vont revoir leur position à l´égard d´une région qui a tant donné à l´humanité et qui souffre aujourd´hui de l´incompréhension et des étiquettes négatives...».
La rue constantinoise est d´accord pour dire : «Les Arabes doivent s´impliquer dans le processus de paix».