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La première semaine du Ramadhan n’a pas connu de phénomène inflationniste

Zitouni : pari tenu

Les Algériens ont la preuve que l’inflation ramadhanesque n’est pas une fatalité.

La première semaine du Ramadhan, réputée comme la plus inflationniste du mois sacré, a été normalement vécue par les Algériens. On craignait objectivement un remake des années précédentes avec leur lot de pénuries et d'inflation insolente, on a eu un marché convenablement approvisionné, des acteurs sereins et participant positivement à l'effort de régulation de l'État. Et un ministre du Commerce, en bon chef d'orchestre, coordonnant une opération complexe dans un pays continent, sur un marché de 45 millions de consommateurs. Ce n'est pas une sinécure, lorsqu'on connaît l'état du dispositif, la part de l'informel et la puissance des spéculateurs. Tous ces facteurs limitant l'action de l'État ont donc été neutralisés pour aboutir à une semaine empreinte de sérénité, alors que traditionnellement, elle était caractérisée par une grande anarchie où les personnes de mauvaise foi «faisaient leur beurre». Il n'y a pas eu les baisses spectaculaires estimées à 25%, comme annoncées par Tayeb Zitouni, mais force est d'admettre que le pari d'un début de Ramadhan correct a été tenu.
Sur cette période critique du mois, les hausses constatées dans les fruits et légumes relevaient de la loi du marché. La spéculation n'a pas joué dans la mercuriale des sept premiers jours. L'appréciation des prix de certains fruits et légumes avait, aux yeux des consommateurs, des raisons objectives et n'impactaient pas lourdement le pouvoir d'achat. La seule ombre au tableau a été le poulet local qui s'est négocié à des prix sans précédent dans les annales de la filière avicole. La viande de mouton a, elle aussi, pris l'ascenseur. Mais les consommateurs ont trouvé l'alternative dans la viande bovine importée, disponible en grande quantité. De fait, les Algériens ont inversé leur priorité en consommant plus de boeuf cette année. En tout cas, les marchés du pays n'ont pas manqué de produits et les ménages ont pu trouver les victuailles nécessaires à l'iftar sans stresser.
Le gouvernement a renforcé le dispositif commercial par quelques centaines de marchés de proximité, avec, cette année un réel impact sur les consommateurs des quartiers d'implantation de ces marchés. Contrairement aux années précédentes où l'on trouvait de tout sauf les produits ramadhanesques, ces espaces ont véritablement rempli le rôle qu'il leur a été dévolu. Les citoyens des quatre coins du pays n'ont pas trouvé à redire vis-à-vis d'une organisation qui aura été parfaite durant cette première semaine du mois sacré. Les produits agroalimentaires sont largement disponibles, certains à des prix inférieurs comparativement aux autres périodes de l'année.
Ce constat est objectif et confirme les engagements du président de la République pour un Ramadhan tranquille pour l'ensemble de la communauté nationale. Il faut reconnaître également, que les hommes et les femmes qui ont veillé au dispositif, ont rempli convenablement leur mission. Entre opérateurs économiques, agriculteurs, commerçants et fonctionnaires des ministères du Commerce et de l'Agriculture, la mécanique a admirablement bien fonctionné. Dans tout cela, les Algériens ont la preuve que l'inflation ramadhanesque n'est pas une fatalité. Il suffisait de faire preuve de rigueur, de respecter le citoyen et de faire jouer la solidarité, la collaboration et l'entraide entre professionnels

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