Lutte contre la cybercriminalité
L'Algérie renforce ses capacités
Le Cybersud 1 est un exemple de coopération fructueuse entre l'Algérie et l'Union européenne.
Les dangers de la cybercriminalité sont avérés sur les systèmes informatiques et la sphère intime en rapport avec la dignité des personnes. L'Éat algérien, à travers le ministère de la Justice, garde des Seaux, a entamé plusieurs démarches à même de répondre d'une manière efficace au phénomène de la cybercriminalité qui s'est amplifié et qui a pris une dimension tentaculaire. L'Algérie a su s'adapter à cet enjeu majeur qui est la lutte contre la cybercriminalité et ses conséquences néfastes sur la société et les institutions publiques.
D'ailleurs,le ininistère de tutelle a organisé récemment en partenariat avec le Conseil de l'Europe, un Séminaire national sur «la cybercriminalité» et le suivi du programme Cybersud 1 en rapport avec la mise à niveau et la formation de haute gamme des magistrats algériens dans le domaine de maîtrise de la législation et les juridictions inhérentes à la lutte contre la cybercriminalité et ses retombées sur le plan politique, économique et social.
La rencontre avec les spécialistes du Conseil de l'Europe va permettre aux magistrats algériens et les experts juridiques en la matière d'avoir plus d'expérience quant à la gestion de ce genre de situations juridiques qui concerne un créneau dont les preuves sont très difficiles à fournir concrètement.
Les crimes cybernétiques exigent l'aide de spécialistes dans les expertises techniques appropriées, pour en fournir les preuves», a-t-on affirmé.
Pour améliorer la maîtrise et le niveau des enquêtes et de traitement juridique de la lutte contre la cybercriminalité, l'Algérie a jugé utile de renforcer la formation et l'encadrement juridique pour le corps des magistrats spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité. Le Cybersud 1 est un exemple de coopération fructueuse entre l'Algérie et l'Union européenne dans le cadre du renforcement de la vigilance et la sécurité des systèmes informatiques et d'autres mécanismes en rapport avec l'échange et le travail sur le Net. Ce système de formation appelé Cybersud est un «projet conjoint de l'Union européenne et du Conseil de l'Europe. Le Cybersud 1 a pour objet d'aider au renforcement de la législation et des capacités institutionnelles en matière de cybercriminalité et de preuve numérique dans la région du Voisinage Sud. Ce système renforce davantage la vigilance et la sécurité des systèmes informatiques mais aussi la manière des plus efficaces pour lutter contre la cybercriminalité. Les stratégies prioritaires en matière de cybercriminalité et preuve électronique et l'amélioration de la coopération internationale sont les caractéristiques majeures de la Cybersud 1 dont l'Algérie s'est impliquée mordicus afin de permettre à ses cadres juristes et ses magistrats à bénéficier des outils modernes et adéquats pour renforcer leur expérience de lutte contre la cybercriminalité. La conformité de l'arsenal juridique algérien avec les normes internationales aide l'Algérie à renforcer davantage sa maîtrise dans ce domaine le plus sensible à travers un autre niveau d'expertise, à savoir le Cybersud 2.
Le grand travail consiste à adopter une nouvelle approche stratégique dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité. C'est pourquoi l'Algérie tient à avoir plus de maîtrise et de connaissances dans ce domaine vaste et compliqué qui est la lutte de la cybercriminalité.
Le champ de la cybercriminalité a fait en sorte de pousser les spécialistes et les experts juridiques et des magistrats à se doter de plusieurs formes de connaissances pluridisciplinaires en la matière afin de s'armer d'une manière profonde pour lutter contre la cybercriminalité. Dans ce sens, l'Algérie et à travers le ministère de tutelle a signé 48 conventions de coopération avec des établissements universitaires et de formation, au profit des magistrats des cours de justice, en plus de 43 autres conventions de coopération au profit des juges des tribunaux administratifs, dans le but de développer leurs connaissances et parvenir ainsi à une lutte effective et efficiente contre ce type de criminalité, selon le ministère de la Justice, garde des Sceaux.