450 logements en souffrance

Prévu pour un délai de réalisation ne dépassant pas cinq ans, le projet de construction de 450 logements à Birkhadem traîne encore pour des raisons inexpliquées. C´est un ouvrage qui s´inscrit dans le cadre de la formule APC/Cnep. Les travaux ont atteint un taux d´avancement estimé à 60%. Tout à coup, l´activité a cessé sans que les instances concernées puissent livrer le moindre commentaire. L´on traîne les pieds pour une question de budget et de financement, selon une source digne de foi. Apparemment, en faisant référence aux révélations de la même source, un conflit opposant les instances de l´Assemblée populaire de Birkhadem aux services de la Cnep aurait été à l´origine de ce blocage. Vrai ou
faux? L´essentiel est que les bénéficiaires sont pris en otage à la faveur de cet arrêt des travaux qui demeure «inexpliqué et inexplicable». Pis encore, il semblerait que des décisions d´attribution aient été délivrées au profit des bénéficiaires. Certains de ces derniers, pris en tenaille entre l´abandon de l´ouvrage par les services de l´APC et le besoin urgent d´y résider, ont procédé à la «vente des décisions pour pouvoir se débrouiller ailleurs». D´autres ont décidé de finir leurs logements à leur guise. Chose qui a défiguré et qui ne cesse de déformer significativement la façade des immeubles au point où l´on arrive à penser qu´il ne s´agit point de bâtiments conçus sur le même style architectural.
Le comble, le projet en souffrance devient au fur et à mesure un endroit propice au squat. Effectivement, des citoyens ont pris d´assaut les immeubles abandonnés pour se faire passer par la suite pour de pseudo-propriétaires. Concernant le volet lié à la sécurité, l´on parle constamment de la «nébuleuse insécurité» qui y règne. Force est d´admettre que beaucoup d´autres projets souffrent du même problème dans la localité de Birkhadem. L´absence cependant d´une explication convaincante remet au centre des controverses la sincérité de prendre en charge les revendications sociales des citoyens. Face à cette réalité, les bénéficiaires du site qui se situe au lieu dit Bitavi se trouvent depuis quelque temps entre l´enclume et le marteau et livrés à une attente sans fin. Il sied de signaler enfin que la crise qui secoue inlassablement l´APC de Birkhadem pourrait être à l´origine de ces blocages. Une crise caractérisée par les luttes intestines que se livrent les élus de la même assemblée.