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LES DETTES DE 1 514 MAIRIES ANNULÉES

La bouffée d’oxygène

Bon nombre de DEC, poursuivis en justice avaient reconnu s’être servis des deniers publics.

En décidant l´annulation des dettes de 1514 communes, les pouvoirs publics entendent mettre les collectivités locales devant leurs responsabilités. Aujourd´hui, elles sont tenues d´observer plus de rigueur et de rationalité dans la gestion de leurs budgets afin de répondre aux attentes du programme de développement local inscrit, qui figure parmi les priorités des engagements du président de la République.
Ces dettes estimées à près de 22 milliards de dinars constituaient pour bon nombre d´APC, un frein et une grave menace sur leur cohésion. Il y a lieu de préciser que les communes traînent ces dettes depuis la période des délégations exécutives communales. Ces dernières, formées après la dissolution des APC de l´ex-FIS, manquant de compétence, ont dévié dans leur majorité de leur vocation pour devenir des structures tout juste bonnes à une gestion au jour le jour de collectivités en proie à un terrorisme qui pratiquait la politique de la terre brûlée. Pis encore, certaines délégations exécutives s´étaient retrouvées à servir les intérêts d´une certaine faune qui avait sévi durant la décennie rouge. Bon nombre de DEC, poursuivis en justice au lendemain de l´installation des APC en 1998, avaient reconnu s´être servis des deniers publics provoquant un grave déficit dans le budget communal contraint de fonctionner avec un découvert bancaire qui a compromis, dans certains cas, le versement des salaires des employés communaux. A ce titre, bon nombre de communes qui avaient hérité de cette situation ubuesque s´étaient retrouvées obligées de recourir à toute une gymnastique pour ne pas attiser la colère des employés. L´exemple le plus édifiant est celui de communes fonctionnant sur le budget du filet social, des salaires de la garde communale ou encore le blocage des enveloppes dégagées par l´Etat pour assurer le fonctionnement de certains projets. Ce boulet, traîné depuis 1998, est devenu pesant au point où certaines communes s´étaient retrouvées paralysées faute de moyens financiers. Les retraits de confiance étaient alors devenus une forme de veto appliqué pour «ruer» contre une situation que les APC, manquant de cohésion du fait de leur composante plurielle, n´arrivaient plus à assumer. Les programmes de logements ont été alors pris en charge par l´Etat et confiés à des organismes financiers pour atténuer les effets de la crise du logement. Même les subventions votées au profit de certains clubs sportifs devenaient rares ce qui s´est répercuté négativement sur la pratique sportive de masse. Certaines communes n´arrivaient même plus à assurer le ramassage des ordures ou la gestion élémentaire du quotidien de leurs électeurs. L´annulation des dettes des communes annoncée à Oran par M. Dahou Ould Kablia, ministre délégué chargé des Collectivités locales, constitue une bouffée d´oxygène pour les APC qui pourront aussi compter sur la formation de leurs cadres puisqu´il est prévu l´ouverture de centres régionaux pour la formation administrative. La balle est aujourd´hui dans le camp des élus locaux.

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