SOUK-AHRAS
La flambée des prix de la pomme de terre
On a tendance à croire que ce tubercule est devenu une primeur rare et inaccessible aux petites bourses.
Produit de base, de large consommation, utilisé par la majorité des ménages, parce que à la portée de toutes les bourses, il devient soudain une denrée rare parce que chère. Enfin, de 12 DA en juillet, il est passé successivement à 20 DA, 30 DA pour atteindre actuellement les 50 DA et pis encore, pour un produit de piètre qualité.
Les commerçants questionnés avancent le fait que la pomme de terre n´est plus disponible sur le marché et qu´en l´absence de concurrence, les prix deviennent indiscutables.
Ce qui paraît peu vraisemblable. Car, d´une part, les producteurs de pomme de terre de l´Ouest (région de Mascara) posent toujours et jusqu´à ce jour le problème d´écoulement de leur production, d´autres commerçants en gros font paraître régulièrement des avis publicitaires à la recherche de chambres frigorifiques pour entreposer leurs stocks de pomme de terre qu´ils comptent écouler au moment choisi et selon leur prix. Ce sont ces derniers qu´on soupçonne d´être les instigateurs et qu´on accuse de réguler le marché à leur guise pour en tirer un profit autrement plus conséquent, notamment à l´approche de ramadan où ce produit très sollicité, plus particulièrement, pour la confection de la fameuse « brique » ou «bourak». Ce qui est inquiétant dans toute cette histoire, c´est le silence et la passivité des services publics (Direction du commerce, services de la concurrence et des prix qui sont censés veiller à la régulation du marché. L´économie de marché et donc la liberté des prix ne sont pas synonymes d´arnaque où le client est le dindon de la farce. Les associations de protection des consommateurs ont également leur mot à dire et doivent s´impliquer pleinement devant ce phénomène qui s´érige en monopole. Basta à la fraude organisée.
