TIZI OUZOU
«On veut démoraliser l’UGTA»
Le Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation de Tizi Ouzou (Sete) crie au scandale après l’exclusion de son secrétaire général par l’union de wilaya, et ce, « sans motif valable ».
Le secteur de l´éducation ne semble pas pouvoir sortir d´une crise qui n´a que trop duré.
Après les grèves et les sit-in, le Syndicat de l´entreprise des travailleurs de l´éducation passe à d´autres actions. Une réunion a été tenue lundi pour dénoncer «le comportement stalinien» de l´union de wilaya qui est accusée de «s´ingérer» dans des affaires qui concernent particulièrement le corps de l´éducation en «créant ses propres relais pour déstabiliser le cadre organisationnel dont jouissait le Sete jusque-là.» L´affaire a débuté lorsque le secrétaire général de l´époque a fait l´objet d´un retrait de confiance de la part du Sete. On lui reprochait «en plus des blocages des actions syndicales (refus de réunir le conseil), des blocages au niveau de la mise en place de la commission des oeuvres sociales». En réponse à ces accusations, l´ex-secrétaire général, lors de la réunion qui a regroupé près d´une centaine de représentants d´établissements scolaires, a expliqué qu´il a refusé de réunir le conseil car le moment était mal choisi (Printemps noir). «Le vrai problème est que j´ai touché la ligne rouge de l´organique de wilaya, c´est pourquoi j´ai été dans le collimateur.» Il continue en affirmant qu´il a subi des pressions de la part de l´union de wilaya pour dissoudre la commission des oeuvres sociales, ce qu´il a catégoriquement refusé. Quant au retrait de confiance, la base affirme que la réunion qui s´est soldée par cette décision n´est pas conforme car le quorum n´était pas atteint. La réunion de lundi a abouti à la création d´une cellule de crise pour gérer les affaires courantes et préparer une conférence de wilaya élective pour renouveler le Sete et revoir les oeuvres sociales. En outre, les cadres présents ont établi une motion de soutien au SG «limogé» et ont décidé de s´adresser à la Fédération nationale des travailleurs de l´éducation.