Le malaise «tuant» de Samia…
Samia et Noureddine Z. poursuivaient Hadj-Hassan K. un vieux fortuné homme d’affaires, pour escroquerie, fait prévu et puni par l’article 372 du Code pénal. Il y a de cela quelque temps, le couple qui avait quatre enfants en bas âge, voulait dégotter un spacieux et confortable appartement au centre-ville.
Enfin, ils tombèrent sur un très bel appartement, très bien situé sur une grande artère de la capitale. Ils se présentèrent chez le gus qui les fit visiter leur prochaine «bicoque».
Heureux, ils ne cherchèrent même pas à débattre le prix. Ils étaient si ravis de la trouvaille, que le soir, ils dînèrent, en famille, sur les hauteurs d’Alger.
Les deux victimes auraient dû comparaître décontractées et sûres de leurs destins, car avec le statut de victimes, elles se seraient sentis protégés par la loi, et par le tribunal. Et ce jour- là, le président du tribunal n’était autre que l’incomparable juge du siège, Faïza Gasseb, la valeureuse et courageuse présidente de la section correctionnelle du tribunal de Sidi M’hamed-Alger! Les deux victimes avaient peur : elles avaient peur, car l’inculpé était un proche d’un ponte du pouvoir, et donc, le spectre de l’inévitable cauchemar de l’affreux interventionnisme n’était pas loin !
L’époux, un ex-cadre du ministère du Travail, invalide, et sa femme qui revenait de nombreuses opérations chirurgicales, avec, comme cerise sur la gâteau, une fausse couche, et la perte de jumeaux, qui étaient survenus le jour où Samia était allée voir le vendeur du logement à remettre comme promis, lors de la remise de l’avance sur achat de l’appartement qui était désormais vide.
La réponse du vendeur fut sèche et coupante :
-Mais, malheureuse, quelle avance m’avez-vous faite ? Je n’ai rien reçu de votre part ! Rien, c’est-à-dire «oualou !
La femme vacilla. Elle venait d’apprendre, ainsi que son mari, d’avoir fait l’objet d’une escroquerie ! Elle se tint les tempes, et chuta lourdement sur le palier du domicile convoité, visité, sur lequel une avance avait été faite quelques mois auparavant ! Conduite à l’hôpital, la pauvre dame apprendra par la suite, la perte des jumeaux.
Une fausse couche, était passée par-là, alors qu’elle venait de se faire avoir, par un vieux rusé escroc, qui n’en avait pas pourtant, la tête, mais la justice était là, inexorable, prête à rendre le bien «bien-acquis» du couple qui en a voulu plutôt au fougueux conseil, qui, emporté par l’envie de voir son client remporter la 1re partie de ce procès, allait commettre un malheureux lapsus, qui fit ouvrir grands les yeux du couple victime !
