O. MÉDÉA
Le chant du cygne
L´incroyable naufrage de l´OM a permis au moins une chose très importante: tous ceux qui connaissent ce club prestigieux restent désemparés devant un tel état de décomposition.
A huit matches de la fin du championnat, l´OM n´a pas d´arguments à faire valoir alors que la rétrogradation pointe son nez à l´horizon. Les inextricables difficultés financières expliquent-elles, à elles seules, l´étendue du désastre? L´avis du docteur Abdesselam Faradji, désigné tout récemment par le CSA à la tête du comité de sauvetage, est édifiant à plus d´un titre: «L´OM récolte les graves marques d´imprévoyance de ces trois dernières années. Nous avions une grande équipe, des joueurs et dirigeants qui oeuvraient ensemble pour l´amour de la ville et se donnaient à fond aux couleurs sans chercher de plus-value. Des footballeurs illustres rentraient sur le terrain pour la joie d´entendre les ovations du public de gagner et reprendre, le reste de la semaine, leur travail. En l´espace de quelques années, des maquignons et des combinards ont commencé à dépecer le club. La situation actuelle m´autorise à dénoncer la gabegie.»
Si la DJS, la wilaya et l´APC n´ont jamais lésiné sur les moyens financiers, les résultats se traduisent par une faillite. Les considérations financières sont une pure diversion, un alibi pour cacher une situation putride. Le CSA a bel et bien dégagé 43 millions de centimes (frais d´engagement, NDLR) avant le délai imparti par la Ligue. Comment expliquer le match perdu face à Bordj Ménaïel? Comment aussi comprendre le refus de passation? Y a-t-il des responsables pour, au moins, éviter l´irréparable?
