L'Expression

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5 Ans de prison pour rien

Un fonctionnaire des postes et père de famille, s'est retrouvé, pour rien, un matin, dans les bureaux de la PJ, du procureur et du juge d'instruction puis dans les geôles...

Aujourd'hui, il cherche seulement à retrouver son poste qu'il a quitté, voilà maintenant, 19 ans, entre les prisons, le parquet du tribunal de Sidi M'hamed - Alger, la cour d'Alger, et enfin, durant cinq années, dans les pénitenciers d'Alger, puis, Tizi Ouzou!
Kamel I. un ancien postier de 59 piges, ex-détenu et qui a été durement et rudement malmené, pour une histoire d'un détournement de fonds à Aïn Bénian, alors qu'il travaillait à la Grande- Poste d'Alger-Centre, lorsqu'elle fonctionnait encore. Là, on n'a signalé aucune et inexistante forme du moindre détournement de fonds, de quelque nature qu'elle fut! L'éternel refrain des éléments de police, qui est devenu, avec la marche du temps, une vraie chansonnette, à savoir, l'adage bien de chez nous qui dit à peu près ceci « c'est une chèvre même, si elle s'envole!»,a valu bien des déboires aux suspects interpellés, interrogés, malmenés, voire torturés, esquintés, pour faire parler des innocents! Sur les 40 et quelques suspects, il n'y avait que deux seuls coupables! Les exemples foisonnent, surtout durant les deux décennies passées. Il est inutile de citer des noms, mais pour que demain tout aille pour le mieux, pour que le slogan «d'une Algérie nouvelle», soit réel et avalable, il est impératif de changer, la manière de faire, dans les poursuites, des interpellations, des interrogatoires, des inculpations et autres accusations. Ce changement doit avoir lieu dans l'esprit même de la «future indépendance de la justice»! N'oublions surtout pas que les corps de police, de toutes les polices, dépendent du parquet général, donc du seul ministre de la Justice, garde des Sceaux, et finalement de l'Exécutif! Oui, la sincérité de l'application de la loi, commence au siège du commissariat, ou de la brigade de gendarmerie, sans omettre l'obligatoire et réglementaire visite médicale, après chaque séance d'interrogatoire! Pour revenir au cas qui nous intéresse, aujourd'hui, en l'occurrence Kamel I. disons, simplement qu'il avait été poursuivi sur la base du défunt terrible article 129 du Code pénal, avant que ce même code ne change, d'allure, en 2006, et les poursuites ne se feront plus qu' autour de la loi 2006, sur l'article 29, de la «prévention et la lutte contre la corruption», précisément de la soustraction ou de l'usage illicite de biens par un agent public» qui dispose, d'ailleurs, que «est puni d'un emprisonnement de deux (2) à dix (10) ans et d'une amende de 200 000 à 1 000 000 de DA, tout agent public qui soustrait, détruit, dissipe ou retient sciemment et indûment à son profit ou au profit d'une autre personne ou entité, tout bien, tout fonds, ou valeurs publics ou privés, ou toute chose de valeur qui lui ont été remis soit en vertu soit en raison de ses fonctions».
Cet article a été appliqué au monsieur qui n'a jamais compris, après de souples et courtoises séances, face à la juge d'instruction, s'est subitement retrouvé en détention préventive, alors que les deux vrais détourneurs de fonds d'Aïn Bénian (Alger) ne furent appréhendés qu'après une pointilleuse enquête, jugés et condamnés à une peine d'emprisonnement ferme de 10 ans. Quant à Kamel I.
il a été finalement acquitté après avoir purgé 5 longues et indescriptibles années. Camélia, sa fille cadette, aujourd'hui, en 1ère année universitaire, ne l'a connu qu'à l'âge de... 5 ans, une fois dehors et libéré des douloureuses contraintes de la détention, qu'il a vainement rejetée, malgré la vista du défunt, et regretté bâtonnier Mohand Arezki Ablaoui ! Il souffla, une fois libre. Mais, Kamel I. court maintenant depuis des mois pour reprendre au moins son poste, à défaut d'une promotion. Le comble pour cet homme, c'est qu'au ministère de la poste, on ne lui reconnaît pas du tout le statut de... travailleur! Des années de sacrifices, de sueurs, de don de soi, pour la bonne marche de l'ex-Grande-Poste, aujourd'hui, livrée aux rats et autres bestioles, sont parties en fumée! Cette situation prévaut à cause de l'insouciance des hauts responsables qui passent, et s'en vont, sans se soucier du devenir de l'aura de la poste et des postiers, en général!
À défaut d'une énergique intervention du ministère de la poste, rendons-lui ici, le mérité hommage, dans cet espace ouvert à toutes les victimes d'injustice, comme l'enfant de Yama Gouraya, qui a été acquitté, après de pénibles poursuites. 

De Quoi j'me Mêle

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