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APRÈS UNE VISITE AU CHEF DE LA JUNTE GUINÉENNE AU MAROC

Konaté: «On ne peut rien tirer de Dadis»

Le dirigeant par intérim de la Guinée, Sékouba Konaté, qui a rendu visite mardi au chef de la junte, Moussa Dadis Camara, hospitalisé à Rabat, a ensuite confié à différentes personnes qu´ «ne peut rien tirer de Dadis» a affirmé une source proche de la junte.
Le général Konaté n´a pas fait de commentaire officiel après avoir rencontré le capitaine Camara, soigné au Maroc depuis qu´il a été blessé à la tête, le 3 décembre à Conakry, par son aide de camp.
Mais selon une source proche de la junte jointe au téléphone à Rabat depuis Conakry et requérant l´anonymat, le général a déclaré à plusieurs interlocuteurs, après sa visite à la clinique royale marocaine: «Ne peut rien tirer de Dadis» Selon la même source, le ministre de la Défense a constaté que «Dadis n´était pas conscient de ce qui passait dans son entourage» et qu´il n´y avait «plus rien à faire pour lui». Depuis que le capitaine Camara a été opéré, officiellement d´un «traumatisme crânien», le 4 décembre, les autorités guinéennes ont toujours diffusé le même type de message officiel: «Il va mieux et a l´intention de retourner le plus vite possible à Conakry». Mais le capitaine n´a fait aucune déclaration ni apparition depuis qu´il a été blessé. Selon une source proche de la junte, un ministre qui s´était rendu à Rabat le 17 décembre, avait déjà rapporté au général Konaté que le capitaine Camara était dans «un état assez déplorable». Moussa Dadis Camara avait été porté au pouvoir par l´armée le 23 décembre 2008, au lendemain de la mort du dictateur Lansana Conté (1984-2008).
Le 3 décembre à Conakry, il a été blessé par balles par son propre aide de camp, Aboubacar Sidiki Diakité dit «Toumba», qui a ensuite pris la fuite. Toumba a plus tard affirmé avoir tiré sur son patron, parce que ce dernier l´avait «trahi» et voulant lui faire «porter l´entière responsabilité» du massacre d´opposants, perpétré le 28 septembre par les forces de sécurité (au moins «156 morts et disparus» et «106 femmes victimes de violences sexuelles», selon l´ONU. La semaine dernière, l´anniversaire du coup d´Etat a été fêté uniquement dans les casernes, au moment où les pressions internationales s´accentuent sur le régime militaire, accusé de crimes contre l´humanité par l´ONU.
Le général Konaté a alors prononcé un discours d´apaisement, en s´engageant à favoriser la tenue d´élections «le plus tôt possible» et en appelant à «l´indispensable réconciliation» de tous les Guinéens.

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