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Sommet de l’Otan

L’aspiration contrariée de Zelensky

Le sommet de l'Otan s'est achevé mercredi à Vilnius, en Lituanie, sans accorder au président ukrainien Volodymyr Zelensky le calendrier précis pour l'adhésion de son pays à l'alliance atlantiste. Il avait anticipé en reprochant vertement aux dirigeants des pays membres leur tiédeur dans le processus d'intégration de l'Ukraine mais pour le rassurer les dirigeants du G7 ont concédé une déclaration officielle commune dans laquelle ils réaffirment leur soutien total à Kiev et leur engagement à lui fournir toute l'aide attendue pour faire face à l'opération spéciale russe lancée en février 2022. Il est dit que cette déclaration constituera la base des accords bilatéraux futurs sur la livraison des armes et des équipements pour lesquels Zelensky ne cesse de surenchérir. Les États-Unis ont ainsi annoncé la fourniture prochaine de bombes à sous-munitions, très controversées dans la mesure où elles constituent un danger extrême pour les populations civiles y compris celles du pays utilisateur. Prohibées par les accords internationaux, l'emploi de ces armes serait un tournant majeur dans le conflit et la Russie n'a pas tardé à prévenir qu'elle en tirerait toutes les conséquences légitimes. Idem pour la France qui a de son côté déclaré qu'elle va livrer des missiles air-sol de longue portée, baptisés Scalp, autre signe d'une aggravation possible du bras de fer qui se joue depuis plus d'un an en Europe de l'Est où l'Otan joue son va-tout. Toute la question reste de savoir dans quelle mesure ces annonces augurent d'une quelconque rupture de l'équilibre des forces en présence. Il convient de savoir, à titre d'exemple, que les industries d'armement occidentales peuvent fabriquer quelque 2000 obus par mois dont on imagine mal qu'ils soient tous destinés à l'Ukraine. Et, presque un an et demi depuis le début de l'opération spéciale, la Russie utilise environ 4000 obus par jour dans les bombardements des positions-clés de l'armée ukrainienne. Les dirigeants occidentaux semblent convaincus, malgré tout, que «l'Ukraine réalise des progrès stratégiques dans sa contre-offensive», ainsi que l'a assuré le Premier ministre britannique, Rishi Sunak. Moins enthousiaste, du moins en apparence, le président américain Joseph Biden a néanmoins offert à Kiev de bénéficier du statut réservé jusque-là à l'entité sioniste, à savoir une aide militaire annuelle de 3,8 milliards de dollars sur une période renouvelable de dix ans. Depuis février 2022, les bailleurs de fonds occidentaux ont déjà alloué à l'Ukraine des dizaines de milliards de dollars sans grande conséquence sur le terrain du conflit. Et pour ne pas demeurer en reste, l'Allemagne longtemps accusée de traîner les pieds en matière de mobilisation, a promis à son tour de livrer davantage de chars, de missiles Patriot et de véhicules blindés, pour un montant de 700 millions d'euros supplémentaires. Une chose est sûre, toutes ces assurances ne suffisent guère à contenter Zelensky dont l'unique aspiration reste de placer son pays sous le parapluie de la défense commune de l'Otan, auquel cas le conflit prendrait une sinistre dimension.

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