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IRAN

«Voyous» contre ayatollahs

ces manifestations d’un genre particulier sonnent comme un tocsin pour le régime.

Près de 250 intellectuels ont été arrêtés par la police iranienne depuis le début des manifestations en voiture dans l´enceinte du campus de Amir-Abad, à Téhéran, où les «automobilistes» ont convergé lundi encore vers minuit, actionnant leur klaxon, mais évitant cette fois de crier des slogans hostiles au régime des ayatollahs, et surtout au guide de la révolution islamique Ali Khamenei. Pour un vice-ministre de l´Intérieur Ali Asghar Ahmadi, cité par l´agence officielle Irna, 35% d´entre eux étaient des «voyous» et sont toujours en détention, mais les autres ont été relâchés. Pour les observateurs étrangers cependant, ces manifestations d´un genre particulier, sonnent comme un tocsin pour le régime des ayatollahs, dont ils annoncent le début de la fin. Le président américain lui-même a jugé ces manifestations de positives et y a vu les «prémices» d´un élan vers plus de liberté, même si dans le jargon du porte-parole du département d´Etat, Richard Boucher, le soutien apporté à l´opposition est purement moral et «rhétorique». Pour désamorcer la crise née de ces manifestations, le régime a fini par opter pour une répression moins voyante, puisque les miliciens, appartenant aux groupes islamistes radicaux, qui avaient été lancés vendredi soir pour briser la protestation à coups de matraques, voire d´armes blanches, ont quasiment disparu du paysage. Les forces anti-émeutes, qui avaient assiégé le campus 24 heures auparavant, ont cédé le terrain aux policiers en civil ou en uniforme léger. En outre, pour bien montrer la «main américaine» dans ces agitations, l´Iran a remis dimanche une protestation officielle et «vigoureuse» à l´ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains à Téhéran, «contre les ingérences des Etats-Unis dans ses affaires intérieures et le soutien apporté par plusieurs Américains aux manifestations». Un scénario à l´irakienne semble se reproduire en Iran, avec les Américains comme metteur en scène. Malgré l´enlisement en Irak, où les GI font face à des attentats de plus en plus meurtriers, George Bush est en passe de mettre de son côté aussi bien l´Agence internationale de l´énergie atomique, qui a à sa tête l´Egyptien el Baradei, que le G8, la Russie, l´Australie, mais également l´Union européenne, qui ont demandé à Téhéran d´attester de sa bonne foi, lui enjoignant d´accepter sans condition des inspections inopinées et poussées de ses sites nucléaires. Le ministre des Affaires étrangères iraniens a rétorqué que son pays ne signerait aucun accord tant que les pays industrialisés signataires du TNP ne «consentiraient pas au transfert de technologie nucléaire vers l´Iran au titre de l´assistance réciproque que leur impose le traité». Face à une telle intransigeance, les Etats-Unis laissent entendre qu´ils pourraient procéder au bombardement des sites nucléaires iraniens, à défaut d´une invasion massive contre ce pays.

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