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LE GOUVERNEMENT PRÉPARE UN AMBITIEUX PROGRAMME

Révolution dans la paysannerie

Le plan est appelé à constituer l’un des axes primordiaux du programme d’aide à la croissance.

Les pouvoirs publics vont lancer, dès le premier semestre de l´année prochaine, une véritable révolution au sein du monde rural. Basé sur une démarche élaborée en 2002, le programme gouvernemental vise, ni plus ni moins, qu´à introduire de «profonds bouleversements» dans la paysannerie qui représente 41% de la population algérienne.
Dénommé «Stratégie de développement rural durable» (Sdrd), le programme sera drivé par le ministre délégué chargé du Développement rural, M.Rachid Benaïssa. Le Sdrd est appelé à constituer l´un des axes primordiaux du programme d´aide à la croissance, dont le financement est, rappelons-le, de 50 milliards de dollars. Pour l´heure, il n´est apporté aucune précision sur la nouvelle démarche des pouvoirs publics, à part que ledit programme entend «revitaliser» graduellement des agglomérations rurales, avec comme première étape, la valorisation du quotidien de quelque 1,8 million de familles réparties à travers les 948 communes classées rurales, selon le Recensement général de la population de 1998. Celle-ci représentait, à cette époque, 56 % de l´ensemble de la population algérienne. Cette tendance baissière de la population rurale ira en s´accentuant, à en croire des chiffres officiels. Ainsi, selon les projections à l´horizon 2010 de la FAO, elle tomberait à 37 % de l´ensemble de la population. Un état de fait qui aboutirait fatalement à une urbanisation plus poussée des paysans. Cela dit, l´organisation onusienne relève que ces régions ´retiennent´´ leurs populations et ´conservent une certaine vitalité´´. Un point noir au tableau, cependant : les ruraux s´urbanisent de plus en plus.
Pour ce qui concerne la répartition spatiale de ces populations, il a été constaté que 50 % des campagnards vivent éparpillés dans des zones isolées et défavorisées. D´où l´urgente nécessité «d´une action d´envergure en faveur des populations des zones isolées et marginalisées pour atténuer les disparités existantes», souligne-t-on, en insistant notamment sur l´extrême jeunesse de cette population où les moins de 20 ans représentaient, en 1998, plus de 50 % du total des habitants. Ces derniers sont versés dans l´agriculture (40 %), suivie du secteur des services et commerce (39 %), du bâtiment-travaux publics (13 %) et enfin de l´industrie (8%).
L´on retient également que les paysans qui ont bénéficié, au même titre que les autres franges de la société, du plan de soutien à la relance économique, ont vu leurs conditions de vie s´améliorer en 2003. Cependant, un sondage réalisé par les services du développement rural relève un accès difficile aux services de santé. Plus de 60 % des ruraux trouvent l´accès aux services (clinique, maternité, polyclinique et pharmacie) difficile sinon très difficile, au même titre que l´accès aux centres de formation professionnelle ou encore le «déficit important» enregistré dans les services de transports et de loisirs. En fait, le gouvernement qui poursuit le double objectif de réduire la pauvreté et de doper sérieusement l´économie rurale, s´est basé sur une étude de terrain qui met en exergue les réelles attentes des populations et tire la sonnette d´alarme sur une urbanisation très effrénée du pays.

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