Sonatrach et Cepsa actent leur partenariat

L’Algérie est en passe de confirmer son statut de futur hub méditerranéen et africain de production et d’exportation de l’hydrogène vert. Cette option se confirme, chaque jour davantage, avec la démarche entreprise par le major africain, Sonatrach, qui multiplie les partenariats et les coopérations bilatérales mondiales avec nombre de sociétés de grande envergure, autour de projets de production des énergies renouvelables (EnR). Dans ce contexte précis, l’Espagne veut se positionner en tant qu’acteur principal dans l’alimentation de l’Europe en hydrogène vert et autres sources d’énergies renouvelables. À l’instar de l’Italie, pays ami et partenaire stratégique de l’Algérie, l’approche développée par les sociétés espagnoles, ces derniers mois, augure d’une volonté de l’Espagne de recouvrer sa place de leader énergétique européen, grâce à sa position historique privilégiée avec l’Algérie. C’est dans cette perspective que s’inscrit l’engagement de la Sonatrach et son homologue espagnole Cepsa « à développer des projets innovants et durables », à travers la concrétisation d’un projet bilatéral, en vue de la mise en place « d’une usine de production d’hydrogène par électrolyse, ainsi que la mise en place de centrales solaires et éoliennes pour alimenter les électrolyseurs en énergie renouvelable ». Cette décision qui a marqué la rencontre qui s’est déroulée, jeudi écoulé, entre le président-directeur général (P-dg) du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi et son homologue de la société espagnole «Cepsa», Maarten Wetselaar, fait suite à la signature en octobre dernier, d’ « un mémorandum d’entente visant à réaliser une étude de faisabilité conjointe pour un projet intégré de production de l’hydrogène vert et de ses dérivés en Algérie, destiné principalement au marché européen ». C’est dire tout l’intérêt accordé par le côté espagnol à cette perspective de collaboration bilatérale et la nécessité de son aboutissement dans les plus brefs délais. Ce partenariat entre les deux sociétés vise, avant tout, à « réaliser des objectifs des deux entreprises en matière de décarbonation », à même de permettre à la Compagnie nationale des hydrocarbures de s’aligner sur les normes européennes en la matière. Un partenariat qui s’annonce fructueux entre les deux parties, qui sont désormais décidées à fructifier les « voies et moyens de renforcer la coopération entre les deux compagnies, à travers l’exploration de nouvelles perspectives pour soutenir le partenariat dans le domaine des énergies propres », annonce un communiqué du groupe national des hydrocarbures. Il est important de souligner le contexte géopolitique et économique mondial dans lequel devra s’opérer pareils partenariats et coopérations entre le major africain et les sociétés mondiales, notamment dans le domaine du développement des énergies renouvelables. La coopération avec Cepsa l’espagnole revêt une importance capitale, si l’on sait que cette dernière dispose d’une renommée mondiale, en termes de présence dans la chaîne de valeurs du secteur énergétique, ainsi que dans le domaine des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert. Dans un contexte de transition énergétique mondiale, l’Algérie est à même de gagner une place de choix dans la chaîne de valeurs universelle de l’hydrogène vert, entre autres sources d’énergies renouvelables. Disposant d’un potentiel solaire exceptionnel et des partenariats stratégiques multilatéraux, notamment avec l’Espagne, l’Allemagne, la France et l’Italie et d’autres encore, l’Algérie est sur le point de gagner un nouveau pari, celui de producteur et d’exportateur d’hydrogène, à l’échelle du continent et de la Méditerranée. Une solution clé pour décarboner les industries lourdes et les transports, tout comme le secteur de l’énergie.