ENVIRONNEMENT
Et si chacun s’impliquait un peu plus ?
Ce beau monde se soucie peu de l’aspect de sa ville, de son quartier, et de la cité où il habite.
L´opération de nettoiement dont ont fait l´objet depuis quelque temps, certains quartiers de la ville, à l´exemple du «passage de la banque» situé à la fameuse rue Ibn Khaldoun, est louable en soi puisque, qui n´aimerait pas évoluer dans des quartiers et des cités propres.
Regarder des agents de la commune à l´oeuvre pour débarrasser tous les quartiers de la ville de leurs détritus, gadoue et autres insalubrités n´a en réalité rien d´étonnant, puisqu´ils sont payés pour, comme le disent souvent les habitants de cette ville. Mais lorsqu´on sait que depuis trop longtemps voire même depuis des années, s´entassent à chaque rue et ruelle, trottoir et cités dortoirs, des décharges faisant le quotidien de ces gens-là sans les gêner le moins du monde, cela paraît tout de même intrigant. Ce beau monde se soucie peu de l´aspect de sa ville, de son quartier, et de la cité où il habite. Il ne trouve rien à dire puisqu´une fois à l´intérieur de chez lui, bien au propre, le reste, c´est du domaine de la «baladia» selon ces gens civilisés. Il est tout à fait exact et connu que les communes doivent veiller à la propreté de la ville, à savoir les rues et les cités ; la commune doit assurer l´entretien continu des avaloirs et autres égouts afin de parer au pire en cas de fortes précipitations. Mais ces employés de la commune, sont-ils les seuls concernés, sont-ils les seuls usagers des quartiers et habitants des cités? Certainement pas, car la société civile théoriquement a tout de même un rôle à jouer dans la préservation du cadre de vie en général et donc, dans la protection environnementale.
Les associations et les comités de quartiers qui ont foisonné depuis quelques années à Annaba, devraient en toute logique activer dans le sens logique du terme en sensibilisant les citoyens, voire même les initier à respecter l´environnement qui les entoure, et puis l´impliquer dans des opérations périodiques d´assainissement des cités. Chez nous, faire partie d´une association de quartier rime tout d´abord avec commission d´attribution de logement social et c´est la première fierté, voire même la raison de vivre pour les membres de ces associations, dont le rôle reste aussi négatif qu´inexistant, bien que l´état des quartiers et cités demande beaucoup d´attention. Premier constat dans cette fâcheuse situation, c´est la culture du fait accompli qui s´est installée avec des comportements dénués de tout civisme. Et c´est ainsi qu´Annaba, malgré les efforts déployés par les autorités, le «Bônois» reste l´origine principale de la dégradation de l´environnement, et donc du cadre de vie alarmant.