SOUK EL HAD DE TIMIZART
La décharge de toutes les incompréhensions
Le projet d´implantation d´une décharge publique divise la région de Timizart alors que la commune envisage et a même commencé les travaux pour sa réalisation. Une infrastructure implantée à proximité des villages et à environ deux cents mètres de l´assiette prévue, semble-t-il, pour la construction de logements sociaux, du moins c´est ce que prétendent les comités de villages des Aït Djennad, réunis vendredi 17 juin, à Souk El Had (Timizart). Aussi, ces délégués des Aït Djennad viennent de rendre publique une déclaration dans laquelle ils s´élèvent «contre la célérité avec laquelle se réalise ce projet et ce, sans qu´il n´ait été établi au préalable une étude sur les conséquences de cette implantation sur l´environnement immédiat afin que soient prises en considération les précautions que nécessite une infrastructure aussi sensible». Les délégués et les comités des villages présents à la rencontre de ce 17 juin, à Souk El Had, pensent que cette décharge n´est nullement prioritaire au vu du «désert économique de la région». Aussi, ils se sont donné rendez-vous devant le siège de la mairie pour organiser un sit-in hier afin d´exiger l´arrêt immédiat du chantier et de dénoncer la précipitation ayant prévalu dans son lancement. Dans les gros villages de Kabylie, après l´eau potable et les routes, ce sont les ordures ménagères qui constituent, avec les eaux usées, des problèmes pour la santé des populations avec des impacts souvent négatifs sur d´éventuels développements économiques. Quand des réalisations de cette taille sont enfin prises en charge par les autorités, il semble que le choix des terrains soit au moins sujet à caution; il est vrai que souvent les municipalités n´ont pas d´autre alternative car les terrains font partie, dans leur majorité, du domaine privé. Cependant, ce qui semble être reproché aux autorités de Timizart, c´est cette précipitation et surtout cette absence d´enquête quant à la réaction des populations face à ce genre de projet. Gageons que Timizart saura dépasser ce problème et ensemble, autorités et populations, arriveront à sceller une entente. Il reste que ces décharges publiques, certes nécessaires pour tous, pourront trouver des terrains plus appropriés.