BOUIRA
Le Cnapest monte au créneau
Les enseignants du secondaire ont occupé hier l´artère qui mène vers la direction de l´éducation. La manifestation à laquelle a appelé le Cnapest s´est déroulée dans un calme et une organisation exemplaires. Dès 10 heures, des groupes d´enseignants venus des différentes régions de la wilaya ont commencé à se regrouper devant l´accès de la direction de tutelle.
A l´intérieur, les responsables se sont empressés de barricader l´entrée et de la fermer avec une chaîne. Les responsables locaux et nationaux de la coordination qui portaient, ainsi que les manifestants, des autocollants à l´effigie du professeur, ont improvisé une tribune, avec une chaise ramenée du café d´à côté, et ont à tour de rôle expliqué les objectifs de cette manifestation.
«Maintenant que nous avons accompli notre mission vis-à-vis des élèves en remettant les copies et les notes, nous sommes là pour rappeler aux responsables notre détermination à acquérir nos droits», dira un membre du conseil national. Signalons que pour sa première action de rue, le Cnapest a vu la participation de la gent féminine qui au côté de l´homme a voulu exprimer son ras-le-bol. «Nous ne voulons plus être la risée de la société, nous sommes partie prenante dans l´édification de la société et nous voulons être reconnues comme telles», nous dira un professeur. Dans son allocution, le coordinateur de Bouira invitera les parents et l´ensemble de la composante sociale à soutenir les enseignants qui «ne veulent pas prendre en otage les enfants comme veulent le faire comprendre certains milieux. Nous ne voulons pas être les meneurs d´un projet de société encore moins faire de la politique mais nous voulons nos droits et rien que nos droits...» Avant de se disperser, les enseignants, qui ont promis de revenir plus nombreux, ont remis une déclaration au directeur de l´éducation dans laquelle ils s´insurgent contre les menaces et l´entêtement du ministère de tutelle. Une copie de cet appel sera transmise au président de la République en sa qualité de garant de la Constitution.
Comme ils sont venus, les enseignants du secondaire sont repartis dans le calme, la discipline mais plus forts mentalement parce que cette première manifestation est une réussite.