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CHLEF

Le grand ballottage

Pour tout décollage d’ordre socioé-conomique, s’il faut un minimum d’assainissement, en sériant les besoins et en déterminant les types de traitements appropriés, la région a besoin de projets viables à forte demande de main-d’oeuvre.

Néanmoins, en l´absence d´un assainissement courageux du foncier local, la wilaya de Chlef reste incapable d´offrir les moindres commodités aptes à capter les investisseurs, mais plutôt une chasse ouverte aux spéculateurs.
A ce jour peu, très peu de mesures efficaces ont vu le jour, et, lorsque celles-ci existent pour redresser telle ou telle entorse à la «normalité», une nuée d´écornifleurs se manifestent pour créer de faux débats.
Aujourd´hui dans la wilaya de Chlef, une certaine bonne volonté se manifeste. A celle-ci, il ne reste, vraisemblablement, que les moyens adéquats pour être traduite en «termes» palpables.
A l´heure actuelle, la wilaya se caractérise économiquement par une forte paupérisation, notamment dans ses zones rurales, avec un chômage qui dépasse les 60%. Sur le plan social, un malaise manifeste, où en 2000/2001, la région a enregistré un taux tragique de suicides. La tendance ne peut, a priori, que se maintenir dans le négatif d´autant plus que l´offre d´emplois est quasi nulle, aggravée par les liquidations d´entreprises. C´est ainsi que 75 unités ont été fermées avec comme conséquence plus de 20.000 pertes d´emploi (dans la zone Chlef-Tissemssilt et Aïn Defla). Les mesures d´accompagnement de la Cnac arrivent à échéance et peu d´outils efficients sont en place pour bloquer ou à défaut inverser la tendance.
Le Calpi, lancé en 1994, censé offrir les réponses adéquates, s´est vu détourné totalement de sa vocation. Il fut surtout un outil pour accaparer illégalement (sans enchères) des enclaves à forte valeur vénale, pour ensuite en tirer le maximum de profit. Bien plus, il a été inscrit, dans le cadre du Calpi, des boulangeries, boucheries, bains-maures et autres cafétérias pour qui la notion «d´investissement» prête plus au comique qu´à autre chose et encore, sur plus de 300 projets Calpi, moins de dix seulement furent lancés. Cela fut, probablement, jugé insuffisant, puisqu´il s´en est suivi, sinon accompagné, le bradage d´un espace, interdit officiellement à la construction, à l´instar de la Place de la Solidarité à Chlef, car fortement sismique, où pourtant des édifices privés y sont construits.
Conséquence : le tissu foncier a été vite saturé, privant la région de développement. Des investisseurs étrangers sérieux, ayant fait leurs preuves sous d´autre cieux, ont vite rebroussé chemin, faute d´assiette à leur disposition. C´est le cas du groupe yéménite Al-Saâd, huileries et corps gras qui fut ballotté d´un bureau à un autre, alors qu´il envisagait d´installer une raffinerie de 14,5 millions de dollars avec 550 offres d´emploi. Idem pour des Canadiens qui avaient l´intention de se lancer dans le tourisme dans la ZET de Doumia, au nord-est de Chlef, ou encore un groupe médical qui voulait juste soumissionner pour l´acquisition des ruines de l´hôtel Cartenna, pourtant en vente, pour installer une clinique.
Conséquence : la tendance se durcit et, dans le monde du travail, l´exploitation se fait mode de fonctionnement. Une enquête de l´inspection du travail, faite en 1999, ciblant plus de 1.000 employés, à titre d´échantillon dans le secteur privé, a relevé que 98%, n´ont aucun contrat à même de leur garantir leurs droits les plus élémentaires. Il est impératif, aujourd´hui, d´assainir un tant soit peu le foncier local de ses scories afin de pouvoir réinscrire de vrais projets d´investissement et leur donner les moyens que la loi de la République leur offre. L´autre choix ne serait, au mieux, que du replâtrage, au pire, une descente aux enfers.

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