L'Expression

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SOIREES RAMADANESQUES A BOUIRA

Les cafés sont pleins, les mosquées aussi

Attablé autour d’un bon café, un groupe hétéroclite discute des thèmes d’actualité.

On entend parler ici et là de l´instauration d´une taxe dite d´habitation qui figurera sur les factures d´électricité! Voilà une innovation de nos dirigeants sous l´autorité de leur chef impopulaire. La discussion autour de cette taxe, une de plus pour ramasser les milliards que le président candidat distribuera lors de ses sorties électorales, bat son plein.
Pourquoi ne pas recourir à la solution des ârchs, se demande Saïd parce qu´au fond, ceux-là sont les seuls qui ont su réagir contre un pouvoir qui méprise ses administrés. Avant même d´appliquer le semblant d´augmentation du Smig voilà qu´on nous en reprend plus, s´indigne notre interlocuteur. En choisissant d´intégrer cette taxe supplémentaire dans la facturation de la Sonelgaz, les décideurs violent la loi parce qu´une SPA ne peut percevoir des impôts, reprend Mustapha, un dentiste. Comment ose-t-on demander 300 DA de taxe à des locataires et autres propriétaires qui payent déjà le prix fort et des taxes pour des prestations qui ne sont jamais assurées.
Pour Zoubir, la solution c´est le refus pur et simple et l´opposition, à la manière des ârchs. Kamal, cadre administratif, astreint au droit de réserve, préfère écouter les déballages de Saïd et son projet de pétition. Saïd est connu pour son dévouement et son activisme dans le mouvement associatif. Pour la première fois, il fait l´unanimité et a toute la population derrière lui.
Le second point débattu continue à être la grève des professeurs du secondaire qui entament leur troisième semaine de débrayage. Mustapha F., président de l´association des parents d´élèves ne fait pas dans l´amalgame. Les enseignants ont raison et il les soutient totalement.
Pour Djaâfar, en comptable avisé, la politique des salaires est à revoir dans sa globalité. Zoubir dit être prêt à fournir du pain aux enseignants...
Cet échantillon de la société algérienne montre qu´on ne discute pas toujours zlabia, bourak mais aussi des sujets d´actualité. Non messieurs du sérail, vous n´avez pas l´exclusivité sur les solutions à des conflits que vous-même avez créés.
Le peuple d´en bas sait réfléchir, sait faire la distinction entre le bon grain et l´ivraie et ne saurait rester indifférent devant les provocations de tout genre. La taxe d´habitation en est une, la suspension des enseignants en est une autre, les retraités sans salaires...sont autant de faits qui, un jour, vous catapulteront loin, très loin de nous. C´est le souhait unanime de nos interlocuteurs d´un soir de ramadan à Bouira.

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