BLIDA
Les Turcs sont de retour
Les opportunités d´investissements dans la Mitidja tentent les hommes d´affaires turcs qui découvrent une région presque vierge, apte à un rush d´entreprises pour venir s´installer et investir notamment dans les PME-PMI.
C´est ce qui ressort des impressions dégagées lors de la visite de travail d´une forte délégation d´hommes d´affaires et d´entrepreneurs turcs, conduite par le secrétaire d´Etat au Commerce extérieur, M.Tuncer Kayalar, mercredi dernier pour une visite de travail dans la wilaya de Blida.
Cette délégation a été reçue au siège de la wilaya par le wali de Blida, M. Mohamed Bouricha, en présence des élus et des cadres de la wilaya, ainsi que des responsables du Club des entrepreneurs et industriels de la Mitidja (Ceimi). M.Kayalar a souligné que son pays était disposé à élever le niveau de coopération entre les deux pays, à l´exemple de certains pays limitrophes qui accueillent des dizaines de milliers d´entreprises turques, contribuant efficacement à leur relance, dont la Roumanie et la Bulgarie. Raison de plus, lorsqu´il s´agit de l´Algérie avec laquelle la Turquie est liée par des liens historiques solides, a-t-il dit. Actuellement, il y a à peine une vingtaine d´entreprises turques implantées à travers le territoire national et dont le montant d´investissement a atteint 150 millions de dollars, ce qui est insuffisant, vu le volume des échanges entre les deux pays qui s´élève à plus de 1,5 milliard de dollars.
Dans son allocution de bienvenue, le wali a présenté les opportunités offertes aux investisseurs turcs au niveau de la Mitidja, connue pour son dynamisme, son ouverture et son accueil.
Cette visite a été également une occasion pour les investisseurs turcs de découvrir les immenses potentialités dont dispose la wilaya, en plus des facilités réglementaires octroyées. Certains entrepreneurs turcs restent toutefois sceptiques en faisant part des lenteurs bureaucratiques dans le traitement des dossiers, notamment bancaires. Ce qui est traité en deux minutes en Turquie peut durer jusqu´à six mois ici, a dit à L´Expression un membre de la délégation turque. Pour leur part, les industriels algériens veulent profiter de l´expérience turque en matière de développement. «En 1978, la Turquie était très en retard. Mais aujourd´hui, elle a effectué un bond considérable grâce aux aides de toutes sortes accordées aux entreprises. Le résultat est bien là. Ce qui n´est pas notre cas. Le gouvernement ne fait rien pour nous aider à décoller», a constaté avec amertume un entrepreneur algérien.
Durant sa visite, la délégation turque s´était rendue à Chréa et dans la zone industrielle de Blida et de Bouinan où un important complexe turc de détergent est installé.