À TRAVERS LE PAYS
La fête a duré toute la nuit à Bouira
Comme à chaque sortie de l´équipe nationale de football surtout lorsqu´elle est ponctuée par un succès, les habitants des villes et villages de la wilaya de Bouira laissent exploser leur joie. Dès le coup de sifflet final du trio guinéen et jusqu´à une heure tardive de la nuit, les jeunes ont chanté, dansé sur les places publiques et les rues. Les voitures tous klaxons à fond formaient des cortèges, qui ralliaient les quartiers pour réveiller les couche-tôt. Pendant des heures on entendait des youyous et le fameux refrain «One two three viva l´Algérie» qui fusaient de partout. Dans cette ambiance de fête et de liesse populaire, certains ont pris des risques dangereux en faisant de la vitesse, en s´accrochant aux véhicules. Bouira et l´ensemble des agglomérations ont vécu une nouvelle nuit de joie et attendent avec impatience l´ultime confrontation qui déterminera le Mondialiste.
«Nous irons les battre dans leur enceinte au Caire, parce qu´ils n´ont pas d´arguments footbalistiques», dira un supporter, prêt comme des milliers d´autres à faire le déplacement au Caire. Dans les cafés restés ouverts, les discussions tournaient autour de cet arbitrage scandaleux qui, de l´avis de tous, était à la solde de nos rivaux égyptiens. «Les Egyptiens qui ont arrangé le match contre la Zambie, ont soudoyé cet arbitre venu casser notre sélection», dira un jeune au bord des larmes, «mais nous les battrons chez eux pour leur prouver qu´on est les meilleurs.». L´autre sujet de discussion portait sur cette différence de buts qui départagera les deux formations le 14 novembre prochain.
«On n´a pas peur de cette règle, mais plutôt des arbitres africains, qui sont à la solde des locataires de la CAF au Caire. Les responsables de la FAF doivent demander un arbitre européen», estime un autre jeune, portant le maillot de Ziani. Pour les spécialistes, la rencontre avec le Rwanda a été celle de l´arbitre, qui a fait de son mieux pour mener la vie dure aux Algériens.
«En refusant deux buts valables, en encourageant les Rwandais à durcir le jeu devenu par moment brutal, le referee a donné l´impression d´être à la solde de quelqu´un...»