MONDIAL-2010
Le Portugal soulagé après avoir douté
Malgré l’absence de Cistiano Ronaldo, l’équipe a quand même réussi à valider son billet pour l’Afrique du Sud.
La route aura été longue et douloureuse dans la qualification au Mondial-2010, mais le Portugal, en sursis pendant des mois, a fini par arracher au finish sa présence dans une phase finale de compétitions internationales, ce qu´il a toujours réussi à faire ces dix dernières années.
Privée de son capitaine Cristiano Ronaldo, forfait sur blessure, confrontée à l´hostilité d´un public bosniaque déchaîné, la «selecçao» n´a pas failli mercredi soir face à la Bosnie, battue 1-0 comme au match aller, démontrant sa maturité et la force de son collectif.
«On y est!» Le même titre barre jeudi la une des deux grands quotidiens sportifs portugais A Bola et Record, illustrant le soulagement de ce petit pays qui voit confirmé son statut parmi les «grands» de la planète football. Oubliées les contre-performances à domicile, dissipés les doutes sur le «patriotisme» des joueurs, évacuées les rancoeurs contre le sélectionneur du Portugal, le «professeur» Carlos Queiroz, pardonnés aussi les insultes et crachats reçus à Sarajevo, le Portugal a retrouvé ses héros. Tous les commentateurs le soulignent: en obtenant son visa pour l´Afrique du Sud, la «selecçao» a réussi sa sixième qualification consécutive en championnats du monde et d´Europe, et se hisse, au côté de l´Allemagne, l´Espagne, l´Italie et la France, dans «le Top 5 européen du 21e siècle». Depuis sa non qualification pour la Coupe du monde 1998, le Portugal, vice-champion européen en 2004 et semi-finaliste du Mondial-2006, n´a pas manqué une grande compétition internationale. «Pour un petit pays d´à peine dix millions d´habitants, il faut reconnaître que le football est un exemple rare d´efficacité, de productivité et de compétence», écrit A Bola dans son éditorial. Pourtant, les Portugais reviennent de loin: il aura fallu aux supporters attendre onze mois pour que l´équipe enregistre sa première victoire à domicile. C´était le 10 octobre face à la Hongrie (3-0). «La qualification a été difficile comme jamais, il a fallu sortir la calculette, aller jusqu´à prier pour la défaite d´un autre (de la Suède au Danemark), rappelait le Diario de Noticias. Mais 90 minutes après le coup d´envoi des qualifications, la sélection nationale a confirmé son statut: le Portugal est une puissance du football mondial du nouveau millénaire».
Maintenant, «c´est le temps du repos et de la fête», a déclaré Queiroz, disant savourer le «rêve de toute une vie» et refusant de se livrer au moindre pronostic sur la compétition.