A qui profite la campagne menée contre l’Algérie ?
L’Algérie fait, ces derniers jours, l’objet d’une campagne de presse orchestrée par certains médias du palais de Rabat et par certains titres de la presse française.
L´occasion pour les uns et les autres pour cette fois de parler de l´échec des visées hégémoniques de Rabat et de la condamnation de Hadj Smaïl, le représentant de la ligue de Ali Yahia Abdenour, dans une affaire de diffamation qui l´oppose à l´ex-DEC de Relizane, Hadj Fergane.
Si pour la presse marocaine, verser dans la haine contre l´Algérie reste pour le moins explicable, pour Libération et d´autres titres de la presse parisienne, la campagne semble s´inscrire dans une stratégie globale de fragilisation de l´Algérie.
Le rôle joué par certaines ONG et certaines voies pour prendre tous les prétextes quand il s´agit de l´Algérie, est avéré et le nier serait faire preuve de cécité politique. Si nous revenons aux associations qui sont derrière cette levée de boucliers, nous découvrirons, comme à chaque fois, le spectre de l´Internationale socialiste. L´affaire de Hadj Smaïl, quel qu´en soit le verdict, constitue une affaire algéro-algérienne qui aurait pu trouver sa solution dans les juridictions du pays. Les voies de recours, puisqu´elles existent encore, pourraient donner suite à un règlement qui arrangerait les intérêts de toutes les parties et l´utilisation politicienne de cette affaire dénote une volonté de nuire à l´image du pays. A la veille d´échéances importantes, l´Algérie se retrouve ainsi la cible de tirs groupés qui tentent de casser la dynamique d´ouverture entamée depuis les attentats du 11 septembre. On ne peut s´empêcher de croire que l´utilisation de faits divers comme un jugement, la mort d´un ancien élément de l´AIS ou encore celle, malheureuse, d´un enfant tué dans des circonstances encore obscures par un militaire en faction devant une caserne, est un motif fallacieux qui ne peut servir de justificatif à une campagne de dénigrement contre l´Algérie. Les efforts de relance économique dérangent les intérêts de groupes de pression et de forces occultes. La moralisation de la vie politique et de l´administration est un coup porté à la mafia qui jouissait d´une impunité qui lui garantissait des dividendes conséquents.
Aujourd´hui, l´Algérie a lancé de prometteurs chantiers qui pourraient, s´ils venaient à être finalisés, lui permettre de gagner une liberté dans ses négociations avec ses partenaires étrangers et les institutions internationales. La campagne actuellement menée contre l´Algérie dénote une volonté de casser les efforts diplomatiques du pays qui commençait à redevenir incisif et offensif sur certains dossiers qui préoccupent la communauté internationale.
C´est pourquoi il convient de dire que les enjeux actuels ne sont plus dictés par des intérêts conjoncturels: à l´heure de la globalisation, les choses devraient être perçues autrement en faisant prévaloir l´intérêt national qui, lui, ne paraît pas être le souci majeur de ceux qui alimentent cette campagne de dénigrement actuellement menée contre l´Algérie.