L'Expression

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Séminaire sur les «crises et conflits asymétriques en Afrique», à Béjaïa

«La jeunesse africaine est un atout et non un obstacle»

Des étudiants de pays africains sont venus en masse à cette rencontre.

«L'Afrique aux Africains», cette expression du roi numide Massinissa est plus que d'actualité, aujourd'hui, à l'ère des bouleversements géopolitiques que connaît le monde. Des bouleversements qui ne sont pas sans conséquences désastreuses sur le continent africain. Un continent plus que jamais menacé par des conflits asymétriques. En cette période de troubles régionaux et transnationaux, l'Algérie défenseur des grandes causes justes, à savoir: le droit des peuples à l'autodétermination et au développement, la lutte pour une communauté internationale plus équitable et un ordre économique juste... est plus qu'interpellé sur tous les plans et sur plusieurs fronts.
Ainsi, à l'heure des menaces asymétriques, la bibliothèque de wilaya de lecture publique «Tahar Amirouchen» abrite depuis hier samedi, une rencontre de deux jours sur une thématique aussi sensible que d'actualité intitulée «Crises et conflits asymétriques en Afrique: quel(s) rôle(s) pour l'Algérie?». Une première rencontre à Béjaïa sous l'égide de l'association «Espoir pour le développement de la wilaya de Béjaïa» qui a convié pour la circonstance des conférenciers avertis.
Trois panels ont été programmés pour la matinée de la première journée dont sont chargés une pléiade d'experts à l'instar d'Ali Boufadne, Djamel Boukrif et Moussa Boukrif qui ont traité respectivement des questions relatives à: «Des enjeux géopolitiques au Sahel», «La nouvelle donnée politique imposée par la jeunesse des pays du Sahel» et «Les conséquences économiques de la guerre d'Ukraine et l'impératif du développement économique et social contre les visées de déstabilisation des pays africains». Pour le Pr Boukrine, la prise de conscience de la jeunesse africaine en général et celle des pays du sahel en particulier, réside dans le fait que «le regard de l'Africain sur lui-même, aujourd'hui, ne passe plus par le prisme déformant de Paris». Pour élucider son propos, il citera la virée de François hollande en 2013 en qualité de libérateur au Mali, à la réaction des jeunes Maliens en 2002 qui ont exigé le départ des troupes françaises du Mali, à l'instar de celle du Burkina-Faso et le Sénégal récemment. Pour l'expert Ali Boufadene, qui a commencé son intervention par l'explication de la notion de «géopolitique», il a d'emblée mis en valeur l'enjeu stratégique du continent africain sur l'échiquier international en citant la déclaration du conseiller de l'ex- président américain George Bush «notre salut réside dans le maintien de l'Afrique dans sa pauvreté et son instabilité, puisque si un jour l'Afrique se réveillera, c'est notre chute certaine», avait-il asséné avant d'expliquer le complot déstabilisateur mis en place. «C'est ainsi qu'on a planifié en utilisant les groupes terroristes qui travaillent en sorte de garder cette région du Sahel, notamment instable.»
Quant au professeur Moussa Boukrif, son intervention s'est basée sur le contraste africain «un continent riche, un peuple pauvre». En effet, dans une intervention plutôt scientifique, l'intervenant, chiffres macroéconomiques à l'appui, a tout mis en évidence les problèmes qui rongent le continent africain. Il dira à cet effet, contrairement à ce qui est avancé par les médias occidentaux que le problème est d'ordre économique à raison de 44%, suivi par celui de l'éducation à hauteur de 41% pour qu'enfin arrive le facteur sécuritaire qui ne dépasse pas la barre de 9%.
Les débats qui ont suivi ont été riches et fructueux. Les intervenants ont tous été unanimes à dire que notre avenir est plutôt en Afrique qu'ailleurs. Ils ont insisté sur la nécessité de se tourner vers le continent africain avec tous les atouts dont nous disposons. En effet, les intervenants à l'instar de l'ex-parlementaire, professeur en droit à l'université Abderrahmane Mira, Bahloul a touché du doigt le problème «le problème du continent africain réside dans l'illégitimité de ses gouvernants», avait-il déclaré avant d'ajouter que «c'est la confiscation de la souveraineté qui nous amené à cette situation». «La balle est désormais dans le camp des Africains s'ils veulent se libérer. Nos aïeux ont libéré nos territoires, à nos jeunes de libérer l'économie, le social, la culture, la politique...», avait conclu le professeur Djamel Boukrine. Dans l'après-midi de la première journée, c'était au tour du journaliste H'mida Layachi d'aborder «La communication en crise géopolitique». De son côté, le Dr Smaïl Oulebsir s'est penché sur «L'intelligence artificielle maître ou serviteur?».

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