LES VÉTÉRINAIRES PERSISTENT ET SIGNENT
Pas de contrôle pendant l’Aïd
Des grèves et des sit-in à travers le territoire national seront organisés à partir du mois de janvier prochain.
Tout semble indiquer que le bras de fer opposant le ministère de l´Agriculture et du Développement rural au Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l´administration publique (Snvfap) n´est pas prêt de connaître son épilogue. Les syndicalistes reviennent, encore une fois, à la charge et menacent d´entreprendre une série d´actions de protestation. Ils sont allés loin, cette fois-ci, en annonçant que la permanence pour la fête de l´Aïd El-Adha ne sera pas assurée cette année. Un arrêt de travail sera observé, à cet effet, le jour de l´Aïd. Une première depuis treize ans. Cela étant, les viandes ne seront pas contrôlées par les 1400 vétérinaires que compte la corporation au niveau des abattoirs durant cette journée. Les opérations d´abatage ne seront pas assistées et la menace, pour les consommateurs, subsiste. «Ces mesures ont été décidées suite à la réunion des membres du conseil national à Blida, le 13 décembre 2006, car la situation des travailleurs n´a pas changé et les revendication soulevées n´ont pas été prises en considération», explique M.Kaddour Hachimi, secrétaire général du syndicat, contacté, hier, par téléphone. «Nous n´avons, à ce jour, pas touché l´argent de la permanence assurée dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire alors que nos collègues de la direction des forêts l´ont consommé», réplique-t-il.
Les vétérinaires ne comptent pas lâcher prise et donnent, visiblement, l´air d´être décidés à faire valoir leurs revendications socioprofessionnelles. Ainsi, des grèves et des sit-in à travers le territoire national sont inscrits sur l´agenda de la protestation du syndicat à partir du mois de janvier prochain, révèle notre interlocuteur. Il dénonce, dans ce sens, la non-évolution du projet de décret du régime indemnitaire de la profession depuis la dernière rencontre avec le ministère de l´Agriculture. A titre de rappel, une rencontre a réuni, en juillet dernier, les membres du syndicat avec le ministre de l´Agriculture, sans aucun résultat concret, selon les syndicalistes. «La situation n´a guère avancé et nos interlocuteurs au niveau du ministère sont incapables de répondre à nos interrogations. Que chacun assume alors ses responsabilités», clame M.Hachimi. Pourtant, l´obstacle, toujours avancé par la tutelle, à savoir l´adoption du statut général de la Fonction publique, a été levé, souligne-t-il.
Le 17 décembre 2006, une deuxième réunion a eu lieu entre les syndicalistes et les représentants du ministère de l´Agriculture pour évaluer l´état d´avancement de la situation, mais sans qu´elle n´apporte les résultats escomptés. «Le représentant de la tutelle nous informe que l´administration a fait son travail par l´envoi d´une lettre à la direction générale de la Fonction publique et que le syndicat doit se contenter de ce résultat». Les vétérinaires refusent cet état de fait, car ils ne peuvent se «contenter d´une simple lettre, d´autant plus, il faut le rappeler, que cet avant-projet a reçu l´aval des membres de la commission ad hoc de la Fonction publique et des finances». C´est pourquoi, ils interpellent M. Barkat Saïd, ministre de l´Agriculture et du Développement rural, pour prendre en charge, sérieusement, leur dossier. Malheureusement, il nous a été impossible d´avoir la version des faits de la tutelle.
Le syndicat des vétérinaires exige l´application de l´accord du 16 mai dernier, discuté et arrêté lors de la commission mixte regroupant le syndicat, le ministère de l´Agriculture, la Fonction publique et le ministère des Finances. Les vétérinaires réclament, essentiellement, la révision à la hausse de l´indemnité spécifique globale, de l´indemnité de risque et de contagion ainsi que l´indemnité de documentation.